MFR : c’est quoi «s’te» maison ?
Le 26 janvier, la Fédération régionale des MFR Hauts-de-France organisait sa cérémonie des vœux 2017.
Si les effectifs de l’année 2016-2017 sont légèrement en baisse, soit 3 044 élèves contre 3 181 l’année scolaire précédente, les vingt-deux Maisons familiales rurales (MFR) des Hauts-de-France sont toujours aussi pleines d’allant et résolument tournées vers l’avenir. D’autant qu’elles n’ont pas à rougir de leurs résultats aux derniers examens, toutes formations confondues, soit 81 % de réussite en moyenne pour 2016. Pour ce qui est des effectifs des apprentis, ils n’ont pas bougé : 425, à l’identique de l’année scolaire 2015-2016.
De la 4e aux formations supérieures, les MFR préparent autant aux métiers de l’agriculture et de l’élevage, qu’à la protection de l’environnement, à l’horticulture, à l’aménagement paysager, aux services à la personne et au territoire, au commerce et à la vente, à la mécanique et maintenance dans l’agroéquipement, à l’aquaculture, ou encore aux métiers du cheval, du chien, à l’élevage de gibier, etc.
Pour 2017, les projets ne manquent pas. «Outre la poursuite de la dynamique du réseau, la Fédération régionale des MFR Hauts-de-France veut aller plus loin dans son implication sur le territoire, maintenir une alternance de qualité avec les différentes réformes, comme accentuer la mobilité des apprenants et permettre à chaque acteur une ouverture au monde et aux autres. Sans oublier l’amélioration constante de la vie résidentielle de nos apprenants. D’ailleurs, depuis décembre, nous avons déjà inauguré deux internats», rappelle Guy Martel, le président de la fédération.
Cap sur 2017
Dans l’optique de ne jamais se contenter de ce que l’on a et d’épouser toujours plus étroitement les besoins du territoire, la fédération propose de nouvelles formations pour 2017. Au menu : un BTSA APV à la MFR de Campagne-les-Boulonnais, un CS conduite de l’élevage laitier à la MFR de Songeons, et un CAP Sapver à la MFR de La Capelle. A l’heure où nous bouclons notre journal, ces nouvelles formations sont en attente de décisions. Le feu vert devrait être donné le 2 février prochain. En revanche, le projet de Bac agro équipement à la MFR de Saint-Sulpice a, lui, été différé.
Comme toujours, l’année scolaire sera rythmée par différents rendez-vous, où les challenges - marque de fabrique des MFR des Hauts-de-France - seront, une fois de plus, nombreux. Parmi ces challenges, on retrouvera «Graine d’éleveur», le 16 mars, à la MFR de La Capelle, une «Soirée régionale», le 28 avril à la MFR de Saint-Sulpice, le «Défi solidaire», le 1er juin. Autre date à retenir : la 39e assemblée générale de la fédération régionale, le 22 juin, à Amiens. Et pour les équipes, une rentrée le 28 août prochain, à La Faloise.
Mais si les projets ne manquent pas, ils ne sauraient être porteurs sans la dynamique d’un projet national. Pour ce faire, «la fédération va plancher également sur un projet d’association réfléchi, défini et écrit pour chaque MFR à cinq ans car, ainsi que le dit Sénèque, il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va», explique Philippe Poitel, le directeur de la fédération régionale. Un projet sans lesquels les maîtres d’apprentissage et de stage, comme les élèves, n’aurait aucune raison d’être.
La réussite des jeunes
Une des valeurs sûre est incontestablement le réseau tissé par les MFR avec les maîtres d’apprentissage et de stage sur toute la région. Au nombre de 7 300, ils partagent les mêmes convictions que les MFR : faire réussir les jeunes. «Notre rôle est d’accompagner les jeunes vers la vie active. Ce qui est important pour nous, c’est de leur donner une dimension d’après apprentissage pour les faire réussir», explique Franck Bignon, responsable des ressources humaines d’Auchan, à Hirson, dans l’Aisne. Si la grande surface ne peut intégrer tous les jeunes dans ses rangs, «on peut leur faire cependant partager nos réseaux. Pour cela, on cherche à les mettre dans une vraie volonté de mobilité géographique. C’est ainsi que l’on peut faire grandir nos jeunes, créer des emplois et les intégrer dans le milieu du travail. Tel est le concept du partenariat que nous avons engagé avec la MFR de La Capelle», commente le maître de stage.
Mais une cérémonie de vœux à la fédération régionale des MFR ne serait pas complète sans l’intervention des apprenants. Des jeunes de la MFR de Songeons ont donc écrit et joué un sketch, «C’est quoi s’te maison», pour évoquer leur quotidien et ce qu’ils apprennent à chaque jour dans ces maisons pas tout à fait comme les autres. Humour, dérision et simplicité étaient au rendez-vous et ont fait mouche auprès d’un public conquis. De quoi ravir aussi le nouveau directeur de la fédération régionale, Philippe Poitel, en poste depuis août dernier.
«Le chef d’orchestre se sent comme un poisson dans l’eau depuis son arrivée, il y a maintenant cinq mois et demi. Nous avons beaucoup de projets et de défis importants à relever tels que la réorganisation fédérale. Reste à savoir sous quelle forme on l’entreprendra, départementale ou territoriale. Par ailleurs, nous avons toujours le souhait d’avoir un CFA MFR pour notre grande région», dit-il. Les MFR n’ont pas fini de surprendre.
MFR Hauts-de-France
- 22 MFR : 6 dans le Pas-de-Calais, 3 dans le Nord, 7 dans la Somme, 3 dans l’Oise et 3 dans l’Aisne
- 3 044 élèves
- 425 stagiaires
- 173 000 heures stagiaires
- 7 300 maîtres de stage et d’apprentissage
- 4 000 familles
- 350 administrateurs
- 381 salariés/E.T.P.