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Moisson : la fin est pour bientôt

La semaine dernière, la fin de la moisson dans l’est du département était annoncée. C’est bientôt au tour de l’ouest.

Côté rendements, toujours une hétérogénéité en blé et orge très importante avec des variations entre 70 et 115 quintaux par hectare.
Côté rendements, toujours une hétérogénéité en blé et orge très importante avec des variations entre 70 et 115 quintaux par hectare.
© Antoine Brault

Avec les derniers beaux jours que nous avons eus dans la Somme, les machines ont tourné à plein régime jusqu’à tard dans la nuit. Blé, orge, colza sont bientôt tous rentrés tandis que le lin demande encore une dizaine de jours. En revanche, pour le colza, ce n’est pas terminé. En effet, des parcelles de colza sont encore sur pied, une centaine d’hectares dans l’ouest du département pour la coopérative Noriap. «Comme cette culture ne perd pas en qualité, elle est donc mise de côté en ce moment pour se concentrer sur les derniers céréales», informe Xavier Becquet.
De manière générale, les agriculteurs sont sur la fin de moisson. Xavier Becquet annonce 300 hectares de blé. La même surface en orge de printemps reste à récolter. Tandis que pour Calipso, son directeur, David Favier, n’attend plus que 2 000 tonnes de blé, soit 2 % restants. La météo annonçant des pluies éparses pour les jours à venir, l’avancée dépendra donc de son bon vouloir.

Bonne qualité, mais rendements hétérogènes
Les résultats sont unanimes jusqu’à aujourd’hui. La protéine est supérieure au taux habituel : en moyenne 11,7 pour Noriap, avec une légère tendance à la baisse due à l’arrivée des gros rendements des territoires de la côte. Le poids spécifique diminue de deux points avec une moyenne de 77 sur le département. A noter, toutefois, qu’en début de campagne, celui-ci est monté facilement jusqu’à 80. Côté rendements, toujours une hétérogénéité en blé et orge très importante avec des variations entre 70 et 115 quintaux par hectare, selon Xavier Becquet. La sécheresse a surtout pénalisé les cultures en terres séchantes, cranettes, ainsi que les précédents avec semis tardif comme les blés de betteraves, et même les blés de maïs.
En revanche, nous avons peu de retour sur le cas des parcelles de blé irriguées au printemps. Quelques informations donnent cependant un gain de 15 à 20 quintaux par hectare, après deux passes à 20 millimètres chacune. David Favier rappelle néanmoins que «le rattrapage dépend de beaucoup de paramètres comme le nombre de passes, la quantité d’eau et le stade du blé à l’arrosage, la montaison étant le plus sensible au manque d’eau».
Les variétés de blé ont toutes souffert, mais certaines se sont quand même démarquées. Ce sont les variétés précoces comme, entre autres, Creek, Terroir, Chevron et Expert, qui ont été les moins atteintes, mais Rubisko et Fructidor se  sont aussi très bien défendues, selon les coopératives.

Le lin attend la pluie
Sur le département, «les lins ne sont pas assez avancés en rouissage», précise Vincent Delaporte, directeur de la coopérative, La Calira. Seulement 7 % de la production a été enroulée, particulièrement dans les terres sableuses de la côte samarienne. Les lins implantés la dernière semaine de juin sont les plus proches de l’enroulage mais, pour les juilletistes, il reste encore 30 % des nappes à retourner. L’objectif d’un seul retournement devrait se maintenir, sauf pour les nappes épaisses qui risquent, avec le manque de pluie assez pénétrante cette année, d’en demander un deuxième.
Toutefois, la récolte 2017 ne s’annonce pas lourde avec une sécheresse qui s’est ressentie sur tout le département, ainsi que des levées assez hétérogènes. Malgré cela, «les lins sont restés droits. Il y a donc un bon potentiel», d’après Vincent Delaporte. Il avertit cependant qu’il faut «aller le chercher», car cette qualité ne sera effective que si le rouissage est homogène. Le directeur conseille donc fortement aux producteurs d’apporter régulièrement un échantillon des nappes pour suivre au plus près l’avancée du lin. Mais aussi de ne pas hésiter à traiter pour garantir une parcelle propre, et donc une meilleure qualité.
Au final, la moisson 2017 reste une bonne campagne, car «l’agronomie a repris ses droits», comme le dit Xavier Becquet. «Les choix techniques des agriculteurs, à savoir au regard des variétés, des précédents et de la date de semis, ont été récompensés cette année», conclut-il.

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