Noriap confirme sa performance économique
Noriap a tenu ses assemblées de section. Echos de celle de la région Nord qui s’est tenue à Flixecourt.
125 adhérents de la région Nord de Noriap étaient présents à leur assemblée de section qui s’est tenue à Flixecourt le 27 novembre sous la présidence de Luc Vermersch. Patrick Wibail, chef de région, a rappelé que la récolte 2011 avait été très moyenne dans son secteur avec 275 000 T au total contre 277 000 T en 2010 et 309 000 T en 2009. Avec 20 600 T collectées, le colza est passé à la seconde place devant les orges de brasserie d’hiver (15 400 T) et les escourgeons (14 000 T). Viennent ensuite les pois (8 900 T), le maïs grain (8 500 T) et les orges de brasserie de printemps (6 800 T) en net recul. D’une manière générale, le secteur Nord a fortement pâti de la sécheresse, notamment dans les «petites terres» autour d’Amiens.
Le mode commercialisation évolue
Au cours de cet exercice, le mode de mise en marché choisi par les adhérents a beaucoup évolué notamment pour les escourgeons et le colza. En effet, 13 % des escourgeons et 35 % des colzas ont été commercialisées au prix de marché contre respectivement 1 % et 8 % un an auparavant. Quant aux blés, 27 % de la collecte ont été commercialisés au prix de marché. «Il faut que Noriap s’adapte et propose ce que vous voulez», a observé Patrick Wibail. A noter que le choix du prix de marché est d’autant plus marqué que celui-ci est porteur ; au contraire quand le marché est moins favorable, l’adhérent confie plus facilement sa récolte à la coopérative. «On reverra une année comme 2009 avec du blé à 110-120 euros la tonne. Il faut donc s’organiser collectivement et disposer des outils nécessaires pour ramener aux normes le maximum de volume surtout quand les cours sont bas», a précisé Luc Vermersch.
Pour ce qui concerne l’offre contractuelle, Noriap élargit sa gamme avec le contrat Bicep + qui permet, à partir d’un engagement 100 % coop sur les hectares et les volumes, de choisir le mode de commercialisation pour toutes les espèces. Le Bicep + permet de mixer le prix de campagne et le prix de marché. «Je décide maintenant de la commercialisation de ma future récolte», a-t-il plaidé.
En réponse aux questions sur la marge de fonctionnement de la coopérative, Luc Vermersch a rappelé que «les élus tiennent à ce que l’équité entre les adhérents soit respectée d’un bout à l’autre de la zone». Il a affirmé que de 2007 à 2011 le prix de campagne de la coopérative a été de 43 euros/T supérieur au prix de marché pratiqué par les adhérents.
Le résultat net de la coopérative en hausse
Sur le plan comptable, Martin Migonney, directeur général du groupe Noriap, a souligné la performance économique, le développement de nouveaux partenariats et les investissements d’avenir tels qu’ils apparaissent dans les comptes de l’exercice clos au 30 juin 2012. L’activité collecte a dégagé 42,7 millions d’euros de marge brute et l’approvisionnement 20,1 millions d’euros, soit un total de 63,8 millions d’euros. Après la prise en charge d’un certain nombre de coûts et du versement des compléments de prix, la marge brute s’est établie à 23,5 millions d’euros. Au final, le résultat net atteint 3,337 millions d’euros contre 2,5 millions au 30 juin 2011.
Les investissements en cours d’un montant de 9 millions d’euros concernent des cellules, des fosses, des ponts bascule, des boisseaux de réception, un nettoyeur, du stockage, de la voirie et des équipements de sécurité. Actuellement, le nouveau siège est en cours de construction sur 3 600 m² pour près de 4 millions d’euros d’investissements et il devrait opérationnel au printemps 2013.
Après les difficultés d’approvisionnements en semences à l’automne 2012, Noriap et son allié Seliance vont concentrer une partie de leurs efforts sur cette activité pour rendre, dès 2013, le service attendu par les adhérents.