Nouvelle structuration régionale des services de remplacement
La nouvelle configuration régionale touche aussi les services de remplacement : leur fédération Hauts-de-France vient d’être constituée.
Pascal Foucault, président du Service de remplacement Hauts-de-France
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AAP
L’assemblée constitutive de cette fédération régionale dénommée Service de remplacement Hauts-de-France a eu lieu le 29 mars dernier. Elle résulte de la fusion des deux entités régionales qui existaient, l’une pour la Picardie, l’autre pour le Nord-Pas-de-Calais, qui fédéraient les services de remplacement et les groupements locaux qui existent dans nos cinq départements, et qui regroupent au total 1 960 adhérents et 123 agents de remplacement en équivalent temps plein pour 29 300 journées de remplacement réalisées en 2015.
Cette évolution était nécessaire pour accompagner la nouvelle carte régionale, qui est venue modifier les administrations ou organismes avec lesquels il peut ou il doit y avoir concertation. C’est le cas, en particulier, pour les financements régionaux, dont celui apporté par le PRDA (Plan régional de développement agricole) ou le Casdar.
Cette nouvelle fédération régionale, dont le siège a été fixé à Amiens, se substitue donc aux deux anciennes structures, dont l’animation était assurée côté picard par Eugénie Vasseur, et côté Nord-Pas-de-Calais, par Dominique Paccou. Elle est chargée au niveau de la nouvelle région de fédérer et d’assurer la coordination des groupements locaux d’employeurs ou services de remplacement départementaux de base, d’élaborer et de mettre en œuvre la politique de remplacement dans les exploitations agricoles, comme de promouvoir les groupements ou services de base.
Outre l’adoption de nouveaux statuts, une nouvelle équipe a été mise en place. Pascal Foucault, qui est le président du Service de remplacement de l’Oise, et qui était le président de la fédération picarde, a été élu président au niveau régional. Le vice-président est Bernard Pruvot, qui était président de la fédération du Nord-Pas-de-Calais. Le secrétaire est Michel Réant et le trésorier est Daniel Fasquel, qui sont présidents des services de remplacement respectivement du Pas-de-Calais et de l’Aisne. Le bureau comprend deux autres membres, un jeune agriculteur, et Emile Foirest, président du Service de remplacement de la Somme.
Le conseil d’administration comprend deux collèges, celui des membres utilisateurs, et celui des institutionnels : trois représentants des JA, deux des FRSEA, deux des Chambres d’agriculture, deux de la MSA et deux de Groupama. On a conservé une représentation plus forte des jeunes agriculteurs qui rappellent qu’ils ont été à l’origine de l’organisation du service de remplacement.
REACTION
Pascal Foucault, président du Service de remplacement Hauts-de-France
«En ces temps difficiles, il faut éviter que les agriculteurs se retrouvent seuls»
Les Services de remplacement ont été mis en place dans chacun des départements de notre grande région. Ils étaient déjà structurés au niveau régional, et il nous semblait nécessaire de nous adapter à la nouvelle carte régionale. Il y a eu concertation et une nouvelle fédération Hauts-de-France vient d’être constituée. La crise agricole empêche la plupart d’entre nous d’embaucher un salarié. Et pourtant, la charge de travail est de plus en plus forte dans nos exploitations et des «coups de main» à la demande peuvent être la solution pour des pointes de travail ou pour suppléer des absences. Ces absences qui peuvent nécessiter un remplacement par un agent local peuvent être liées à des formations, à des événements familiaux, à un congé maternité, ou tout simplement dues à quelques jours pris pour des vacances, sans compter les impondérables liés à un accident, la maladie ou un décès. En ces temps difficiles pour les agriculteurs, il faut éviter que les agriculteurs se retrouvent seuls. Les services de remplacement ont besoin d’une structure fédératrice pour coordonner leurs actions et assurer leur promotion. Notre nouvelle organisation régionale répond à cet objectif, tout en cherchant des économies de fonctionnement au sein de notre grande région. Et cette nouvelle structuration régionale répond aussi à notre souci de financement par le Casdar ou le Conseil régional, qui nous aident pour une prise en charge partielle d’un poste d’animateur au niveau régional et de la participation demandée à tous les agriculteurs ayant des responsabilités professionnelles, quelles qu’elles soient, pour des remplacements nécessités pour l’accomplissement de leurs mandats. Cette fédération régionale doit aussi nous aider à développer des financements pour tenter de réduire la charge demandée aux utilisateurs de nos services, pour des remplacements liés à des événements particuliers. La solidarité en agriculture doit être réelle, car seul on n’est rien. Elle peut aussi être apportée de manière plus forte par nos services de remplacement.