Orges d’hiver : des rendements dans la moyenne quinquennale
Débutée avec plus
de quinze jours d’avance, la moisson des escourgeons
se termine et ses
résultats sont plutôt une bonne surprise.
Les années se suivent et fort heureusement ne se ressemblent pas, même si celles-ci apportent, chaque année, leur lot de surprises. «Fait exceptionnel, rarissime ou encore jamais connu», diront certains organismes stockeurs, mais c’est avec plus de quinze jours d’avance par rapport à une année dite «normale», et plus d’une semaine pour une année précoce que la moisson des orges d’hiver a débuté.
Ainsi, dès le mardi 20 juin, la coopérative agricole Noriap recevait les premières bennes d’escourgeon dans ces silos situés sur le littoral. Des orges récoltées, premièrement, dans des petites terres, des terres sableuses mais, très vite, la récolte s’est répandue dans tout le département.
Des rendements hétérogènes
À ce jour, 95 % des parcelles d’escourgeons ont donc été battues sur le département. Quelle que soit la zone géographique du département, tous les responsables d’organismes stockeurs annoncent de grandes hétérogénéités dans les rendements, avec des rendements variant entre 65 et 100 qx/ha. Une fourchette élevée, qui peut s’expliquer par la nature du sol, mais également une fertilisation précoce de la céréale et le manque d’eau observé dès le mois d’avril. Mais, de manière générale, la moyenne de rendement, pour le département, se situe autour des 85 qx/ha.
«Nous sommes sur des résultats relatifs à une année normale, situés dans la moyenne quinquennale», explique David Favier, directeur de la coopérative agricole Calipso. La palme revient, bien sûr, aux variétés hybrides qui affichent une moyenne de rendement supérieure aux variétés de lignées. Mais Xavier Becquet, responsable des régions Nord et Ouest de Noriap, souligne, une fois encore, cette année, la bonne performance de la variété lignée Etincel.
Une qualité discutée
Côté qualité, les avis divergent, en fonction des secteurs, même si tous s’accordent à dire que les escourgeons ont été récoltés mûrs et avec un taux d’humidité très satisfaisant. Ainsi, pour David Favier, «les orges d’hiver de cette année sont de qualité remarquable». Elles affichent un poids spécifique (PS) moyen de 67 kilos par hectolitre et la teneur en protéines moyenne est comprise entre 11 et 11,5. Des résultats qui permettent de classer une bonne partie de ces orges en filière brassicole.
Pour la coopérative agricole Noriap, le PS moyen des escourgeons réceptionnés est de 65 kilos par hectolitre et la teneur en protéines oscille entre 11 et 11,5. Néanmoins, celle-ci fait remarquer avoir réceptionné des orges avec une teneur en protéines au-delà des 11,5. Mais, de manière plus générale, pour les orges classées en filière brassicole, le calibrage semble prometteur (environ 85 %). Quant à Sana Terra, «la qualité est satisfaisante, mais quelque peu décevante», explique Jean-François Florin, directeur de la coopérative agricole, due notamment à une moyenne un taux de protéines assez élevé, 11,3. Quant au PS, il est de 67 kilos par hectolitre.
La moisson des premiers blés
Le week-end dernier a également marqué le lancement de la moisson des blés un peu partout dans le département, et plus particulièrement dans les secteurs «chauds», de petites terres, soit les terres de craie. A peine 5 % des blés ont été récoltés. La tendance est plutôt, côté rendement, à de grandes hétérogénéités, avec des rendements qui vont du simple au double.
Côté qualité, c’est plutôt une bonne surprise, notamment pour le PS, et le taux en protéines qui se situe entre 11,5 et 12 pour les premiers blés récoltés. Arrêtée depuis lundi à cause de la pluie, les épis étant aujourd’hui mûrs, la moisson des blés devrait reprendre rapidement.
Colzas et pois
On note également le début des récoltes de colza et de pois de printemps. Pour les colzas, «les premiers rendements observés sont plutôt positifs. Ils avoisinent les 45 qx/ha», explique Xavier Becquet. De même pour les pois de printemps, qui talonnent les 45 à 50 qx/ha.
Il ne reste plus maintenant qu’au beau temps de revenir pour de nouveau lancer le round des moissonneuses-batteuses.