Orges d'hiver : la qualité est au rendez-vous
Stoppée par la pluie le week-end dernier, la moisson des orges d’hiver a toutefois bien avancé dans le département.
C’est surtout la nature des sols qui a conditionné l’avancement de la récolte des orges d’hiver. Sur la côte, pour la coopérative Calipso, David Favier, directeur, considère qu’un tiers des surfaces est récolté avec cependant une avance dans le Ponthieu au Nord qui en serait à la moitié environ alors que le Vimeu au Sud est moins avancé.
Fourchette des rendements correcte
Même constat dans le secteur Nord de Noriap. Patrick Wibail, chef de région, constate que les zones de terres plus légères à savoir l’Amiénois et le pourtour d’Hangest-sur-Somme par exemple, en seraient aux deux tiers récoltés contre seulement 10 à 30 % dans les zones où les terres sont un peu plus lourdes comme le Doulennais.
En revanche, dans les secteurs Sud de Noriap et autour de Corbie désormais CapSeine, il resterait au maximum un quart des surfaces et jusqu’à moins de 10 % dans la zone Céréna au Nord-Est pour une sole en orges d’hiver plutôt réduite précise Fabien Caron.
Globalement, la maturité est correcte et la qualité est au rendez-vous que ce soit en Ps avec des moyennes assez proches entre 64 et 68 kilos par hectolitre comme annoncés la semaine dernière ou en protéines. Un bémol dans le secteur de Corbie qui semble en retrait avec une fourchette plutôt située entre 60 et 64 kilos l’hectolitre selon Eric Bridoux. Au global, la fourchette de rendement est tout à fait correcte même si, par prudence, elle est annoncée assez large puisqu’elle devrait se situer de 70 à 100 quintaux et plus avec une tendance entre 85 et 95 quintaux.
Etincel en brassicole et les hybrides creusent les écarts
Hormis le secteur de Corbie qui semble en retrait cette année par rapport à la tendance générale, y compris dans le rendement des hybrides dont le ‘plus’ «n’est pas flagrant pour nous», indique Eric Bridoux, tous les interlocuteurs soulignent le fait que ceux-ci «sortent du lot» selon l’expression de Fabien Caron pour Céréna. Les rendements des variétés hybrides flirtent souvent avec les 100 quintaux. David Favier estime que la moyenne pourrait se situer entre 85 et 90 quintaux au final mais il ajoute «qu’on attendait mieux notamment des hybrides».
En orge brassicole, Etincel confirme ses performances alors que Cervoise est de plus en plus distancée désormais.
L’impact des pluies
«Ce qui était mûr a été moissonné et nous espérons que la deuxième partie de cette moisson sera du même ordre voire même meilleure», estime David Favier. Pour cela, il ne faudrait pas qu’il pleuve trop et trop longtemps. Pas d’inquiétude particulière à ce sujet chez les autres responsables de centres. Les dernières réceptions en orges d’hiver pourraient croiser les premières en colza dont la maturité a bien avancé.