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Betteraves
Paillage de miscanthus, geste barrière contre les pucerons ?

Dans le nord-est de la Somme, la coopérative Unéal expérimente le paillage d’une micro-parcelle de betteraves avec du miscanthus broyé pour tester son efficacité contre les attaques de pucerons verts. 

Au milieu  d’une parcelle de betteraves semées sans traitement néonicotinoïdes, une micro-parcelle accueille un paillage de miscanthus censé perturber le puceron vert. 
Au milieu d’une parcelle de betteraves semées sans traitement néonicotinoïdes, une micro-parcelle accueille un paillage de miscanthus censé perturber le puceron vert. 
© Vincent Fermon

La mise en place d’un essai sur l’efficacité d’un paillage de miscanthus pour éloigner l’installation de ravageurs sur betteraves coïncide à quelques jours près au retour du puceron vert dans les parcelles de betteraves des Hauts-de-France. Fin de semaine dernière, la coopérative Unéal a en effet mis en place une expérimentation sur la commune de Cléry-sur-Somme visant à évaluer le rôle d’un paillage de miscanthus. «Avec l’interdiction programmée des semences traitées aux néonicotinoides, et compte tenu que l’utilisation d’insecticides chimiques n’est pas toujours suffisante, nous devons trouver des alternatives», expliquait en ce milieu de semaine Solène Garson, responsable technique d’Unéal pour les cultures spécialisées. 

La technique du paillage fait ainsi partie de ces «pistes» que la coopérative veut éprouver. Elle consiste à disposer du miscanthus broyé sur l’inter-rang. Pour une répartition homogène, la distribution du miscanthus s’est faite à la main, à raison de 5 tonnes par hectare. Si le choix s’est porté sur le miscanthus plutôt que sur la paille de céréales, «c’est parce que la paille est plus légère et s’envole plus facilement». Plus lourd, le broyat de miscanthus offre l’avantage de mieux «coller» au sol sans le couvrir totalement.

Tester et trouver des alternatives aux NNI 

«L’objectif est de regarder si le fait de couvrir les betteraves avec une paille perturbe visuellement le puceron, ce qui l’éloignerait de la parcelle», détaille Solène Garson. La parcelle recouverte de miscanthus s’étend sur un peu moins de 250 m2, «ce qui reste suffisant» selon la technicienne pour réaliser des observations. Autour, le reste de la parcelle également plantée de betteraves fait office de témoin non traité. Pour Solène Garson, le test «miscanthus» s’inscrit dans une démarche plus large d’expérimentations pour trouver des alternatives aux NNI : «Nous allons profiter de cet essai pour tester aussi des solutions de biocontrôle, de désherbage…» En ce milieu de semaine, il semble que les pucerons n’avaient pas encore «trouvé» la parcelle-témoin, ni celles aux alentours. Pourvu que cela dure tant les conséquences de leur invasion sur la dernière campagne ont laissé des traces. 

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