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Participez à la création de fromages affinés à Romaine

Pour pouvoir fabriquer des fromages affinés, qui compléteront la gamme des produits laitiers de la laiterie de la Baie de Somme, Christelle Fromentin a lancé une collecte de fonds sur la plateforme Miimosa.

Dans son atelier lait, les premières tommes sont en cours de fabrication.
Dans son atelier lait, les premières tommes sont en cours de fabrication.
© F. G.

La collecte a débuté le 5 février  et se clôt le 5 mars sur la plateforme de financement participatif Miimosa. Si Christelle Fromentin, productrice laitière à Romaine, en Baie de Somme, s’est lancée, c’est parce qu’elle fait partie de ces agriculteurs passionnés par ce qu’ils font et qu’elle est toujours à l’écoute des attentes de ses clients. Les 60 000 litres de lait qu’elle transforme aujourd’hui en yaourts, desserts lactés, crème fraîche, beurre de baratte, fromage blanc, faisselle et lait cru, à partir du lait des vaches de l’exploitation de son mari, l’EARL Fromentin-Richer, ne vont bientôt plus suffire pour son nouveau projet.
Lequel ? La production de fromages affinés pour compléter sa gamme de produits et répondre ainsi aux demandes de sa clientèle, comme  maintenir une bonne activité toute l’année et créer un poste à la laiterie. Soit une pierre, trois coups. Plusieurs essais réalisés l’ont amenée à mettre au point trois fromages : une tomme rustique, une pâte molle affinée, «Le Romain», et un caillé lactique à croûte fleurie, «La Fleur de Romaine». Mais pour passer des essais à la fabrication à plus grande échelle, et être en capacité de les vendre dès cette saison, elle doit construire un atelier fromager, dont le coût, comprenant une extension de 20 m2, est estimé à 50 000 €. «Pour cela, nous avons besoin d’un coup de pouce», raconte-elle.

Une collecte par étape
Un premier palier de financement participatif a été fixé à 4 500 € pour financer deux armoires d’affinage. Le second palier, à 7 000 €, permettra de finaliser le financement des armoires, ainsi que celui d’une vitrine réfrigérée pour conserver les fromages. Enfin, le troisième palier, de 10 000 €, outre la finalisation du financement des besoins ci-dessus, permettra d’acheter différents outils à la fabrication de ces fromages. Au-delà de cette somme, les dons supplémentaires serviront, eux, à participer au financement de l’atelier fromage.
Deux formes de participation financière sont possibles : le don sans ou avec contrepartie. Ceux-ci peuvent se faire directement sur le site de Miimosa ou bien en envoyant un chèque directement à la laiterie de la Baie, qui le renverra à la plateforme. A noter que si la collecte n’atteint pas les 60 %, les participants seront remboursés. Au-delà du coup de pouce financier attendu par la productrice laitière, son objectif est avant tout «de faire adhérer les gens au projet, parce que c’est pour eux que l’on fait nos produits, qu’ils viennent acheter dans notre magasin, à la ferme», ajoute Christelle Fromentin.
Si les financements décollent lentement, les clients habituels, eux, ont déjà réservé les fromages qu’elle a commencé à fabriquer, et les restaurateurs de la Baie de Somme multiplient les appels. Et pour cause. Dans la gamme des produits locaux de la Baie de Somme, aucun producteur ne fait des fromages. Un marché existe bel et bien, et le savoir-faire de Christelle Fromentin est une garantie supplémentaire pour des produits de qualité.
On exagère ? Même pas. L’an dernier, sa faisselle a obtenu une médaille d’or au concours agricole des produits laitiers fermiers des Hauts-de-France, et son beurre de baratte une médaille d’argent. Ce sont ces mêmes produits avec lesquels elle va participer, cette année, au concours général agricole, lors du Salon international de l’agriculture. Ne reste plus qu’à imaginer le goût de ses fromages…

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