Phytos : la séparation vente/conseil peut « casser la dynamique de filière » (Soufflet)
Jean-Michel Soufflet, président du directoire de l'entreprise éponyme, s'est opposé le 20 juin à la séparation du conseil et de la vente pour les phytos, inclue dans le projet de loi EGAlim. Dans le cadre des Etats généraux de l'alimentation, le groupe s'est battu contre cette proposition « qui risque de casser la dynamique de filière indispensable » pour construire « des filières respectueuses de l'environnement », a-t-il déclaré lors d'une convention à Troyes. Soufflet défend par ailleurs une augmentation de la taxe farine sauf pour les produits sous « contrat de filière à caractère durable » avec notamment l'absence d'insecticides de stockage. Déçu qu'un amendement en ce sens ait été rejeté, le groupe dit vouloir revenir à la charge dans le cadre du projet de loi de finances cet automne. « Si nous bénéficions de l'exemption de cette taxe sur la filière durable », cela entraînerait « 20 €/t de rémunération complémentaire pour l'amont de la filière », a calculé Jean-Michel Soufflet. Le groupe revendique cette année plus de 200 000 t de blé en contrat de filière, qui offre une garantie sur l'origine France, les bonnes pratiques culturales, l'absence de traitement après récolte et une traçabilité jusqu'en boulangerie.