Phytos : les filières s'engagent à chiffrer leurs progrès et attendent un soutien public
Quarante organisations agricoles, représentées lors d’une conférence de presse à Paris, le 11 juillet, par la FNSEA, la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) et Coop de France, ont présenté le contenu de leur Contrat de solutions. Bâti autour de trente-six fiches, il vise à réduire les risques des produits phytosanitaires, sans rogner la compétitivité économique des exploitations. Alexandre Quillet, membre de la CGB, précise que chaque fiche «donne une définition de la solution», et décrit «l’état des lieux, la réduction envisagée, les freins à lever, le déploiement dans le temps, et les engagements des filières». Les quarante partenaires mutualisent à travers le contrat de solution leurs moyens financiers et leurs connaissances scientifiques, poursuivant l’objectif «d’accélérer ce qui existe aujourd’hui» décrit Alexandre Quillet. Chaque filière promet, tous les six mois, de livrer une évaluation chiffrée des actions mises en place (heures de formations, nombres d'agriculteurs ayant modulé leur système...), avec un suivi des indicateurs de déploiement des solutions. Face à cet engagement des partenaires, Alexandre Quillet appelle les pouvoirs publics à accompagner le mouvement «politiquement, financièrement, réglementairement». Si tel était le cas, «je vous laisse imaginer combien nous irions plus vite, et surtout plus loin», avance-t-il.