Semaine du goût
Picardie lait éveille les papilles des élèves à domicile
Toute l’année, les animatrices de Picardie lait (Criel) se rendent dans les écoles de Picardie pour faire découvrir la filière laitière aux élèves. Pour la semaine du goût, du 14 au 20 octobre, elles innovaient en invitant les écoles à la maison des agriculteurs. Un moyen de toucher un grand nombre d’enfants, consommateurs de demain.
Toute l’année, les animatrices de Picardie lait (Criel) se rendent dans les écoles de Picardie pour faire découvrir la filière laitière aux élèves. Pour la semaine du goût, du 14 au 20 octobre, elles innovaient en invitant les écoles à la maison des agriculteurs. Un moyen de toucher un grand nombre d’enfants, consommateurs de demain.
Hé non, la vache ne boit pas de lait. «Surtout pas ! Pour produire du lait, elle doit boire de l’eau, avoir une alimentation adaptée, et avoir un veau», rappelle Andzia, animatrice de Picardie lait, à cette classe de CM1. Pour la semaine du goût, du 14 au 20 octobre, l’association spécialisée dans la communication sur le lait et les produits laitiers auprès des écoles, invitaient les classes à découvrir ses ateliers dans les locaux de la Maison des agriculteurs, à Amiens. Un atelier de découverte du parcours du lait de la vache à l’assiette et ses produits et un autre de cuisine étaient au programme.
«Les intervenantes sillonnent la Somme, l’Aisne et l’Oise toute l’année pour des animations à la demi-journée ou à la journée, avec des ateliers “le lait de la vache à la laiterie“, “petit-déjeuner“, “à la découverte des fromages“, et “expériences autour du lait“. Cette année, nous proposons aux écoles de se déplacer pour venir nous voir, avec des supports qui ont été créés spécialement pour cette semaine du goût, l’année dernière», présente Amélie Wibart, directrice du Criel Nord-Picardie-Ardennes, qui a confié sa communication à Picardie lait. Sept écoles d’Amiens ont fait le déplacement à pied. Près de quatre-cents élèves ont ainsi bénéficié de l’atelier.
«Nous sommes toujours heureux de pouvoir proposer une sortie aux élèves. L’animation que propose Picardie lait est originale, avec des choses à faire. Certains élèves, peu “scolaires“ se sont révélés lors de l’atelier cuisine. Ça les met en valeur», se réjouit Mme Le Bail, professeur de la classe de CM2 de l’école Jules Lefebvre d’Amiens. Eva, Mathilde, Alice et Caroline, équipées de leur toque de chef, ont toutes les quatre adoré la recette de banoffee, un dessert anglais à base de banane, de spéculoos, de chocolat, de confiture de lait, de crème et de beurre, que proposait Rachel, de Picardie lait. «On ne connaissait pas la confiture de lait. C’est délicieux», sourient-elles, en s’essuyant le coin de la bouche.
Les grimaces sont plus nombreuses en revanche dans la salle voisine, à l’atelier de découverte du parcours du lait et de ses produits. La dégustation de Maroilles à l’aveugle fait beaucoup rire. «C’est trop fort. Ça doit être du Camembert !», lâche l’un d’eux. La dégustation suivante est une tartine de beurre demi-sel, qu’il faut aussi pouvoir reconnaître. «Du beurre, c’est toujours salé non ? Je ne sais pas ce que c’est, du beurre doux», dit Jade. Sortir de ses habitudes permet d’élargir son champ de connaissances. C’est tout l’intérêt de Picardie lait.
Les consommateurs de demain
«Communiquer sur la qualité de nos produits est indispensable. L’enjeu est le maintien de la consommation des produits laitiers. Or, les citoyens sont de plus en plus éloignés de notre quotidien d’agriculteur. Ils ne savent plus ce qu’est une vache», nous confiait Dominique Dengreville, éleveur laitier à Saint-Riquier et président de Picardie lait, lors de la précédente édition. Pour lui, l’enfant est un «super vecteur». «Il est le consommateur de demain. Souvent, en rentrant à la maison, il explique à ses parents ce qu’il a appris.» Picardie lait est presque victime de son succès. «Les écoles qui font appel à nous souhaitent souvent que l’on revienne. On souhaite aussi aller vers de nouvelles classes pour toucher le plus de monde. Notre planning est rempli bien à l’avance», assure Amélie Wibart.