PJL Egalim:réaction diverses
PJL Egalim : « Où sont les prix rémunérateurs ? », s’interroge la CR
La Coordination rurale a estimé le 31 mai que le projet de loi agriculture et alimentation « n’assure pas aux agriculteurs un revenu décent ». Ce texte « ne permet toujours pas de garantir aux agriculteurs un prix correspondant à leurs coûts de production », critique le président Bernard Lannes, cité dans un communiqué. « À partir de là, on ne peut que considérer cette loi comme un échec », selon lui. Et d’affirmer : « le gouvernement se cache derrière les filières » qui doivent s’organiser pour régler la question des prix aux producteurs. « Or on sait déjà comment sont traités les agriculteurs dans les filières ! »
«Un certain nombre d'articles vont dans le bon sens» (J. Decerle)
«Un certain nombre d'articles vont dans le bon sens, il y a une part de satisfaction», déclare le président des Jeunes agriculteurs (JA), Jérémy Decerle, à Agra Presse, au lendemain de l'adoption du projet de loi issu des États généraux de l'alimentation le 30 mai. A l'instar de la FNSEA, les JA sont satisfaits de voir inscrit dans le texte «la construction du prix en marche avant», même s'ils restent «vigilants» sur la suite du travail parlementaire. «Il fallait en passer par la loi pour que les opérateurs partent de nos coûts de production», ajoute-t-il. Le syndicat est en revanche plus négatif sur la seconde partie du texte, notamment sur les phytos (fin des ristournes, séparation de la vente et du conseil) : «On prend le risque de créer des charges supplémentaires, avant même d'avoir permis des revenus supplémentaires».
Les producteurs de grandes cultures voient des charges supplémentaires
L’AGPB (producteurs de blé), l’AGPM (maïs), la CGB (betterave), la Fop (oléoprotéagineux) ont dénoncé le 31 mai «une avalanche de charges supplémentaires, de contraintes et de décisions incohérentes qui vont s’abattre sur les producteurs de grandes cultures sans les aider dans la transition» agroécologique. Pour elles, le projet de loi EGAlim «fait l’impasse de la réalité économique», selon un communiqué. Il va «remettre en cause l’équilibre, déjà précaire» de milliers d’exploitations, tout «en fragilisant l’ensemble des acteurs des filières agricoles». Les quatre organisations visent en particulier la séparation vente/conseil, la fin des rabais sur les phytos, «l’absence de volonté des pouvoirs publics de limiter les importations distorsives».