Plants pommes de terre : nette hausse de la production
Le Comité Nord, association qui regroupe 420 producteurs de plants de pommes de terre, affiche des volumes en augmentation de 12 % par rapport à l’année dernière.
Plus de 21 000 ha de plants ont été produits en France en 2017 (+ 5,48 %). Les surfaces se sont également renforcées de 2,1 % aux Pays-Bas, principal producteur, avec 41 062 ha.
Le Comité Nord, présent sur quinze départements* au nord de Paris, suit lui aussi cette dynamique avec 14 253,10 ha implantés par ses adhérents la saison dernière, en hausse de 6,3 % par rapport à 2016 (+ 849 ha).
Un rendement moyen de 30,40 t/ha
Pourquoi un tel développement ? «Le marché de l’industrie de la frite est très porteur», indique Jean-François Roussel, président du Comité Nord et producteur à Campigneulles-les-Petites (62). Ainsi, l’accroissement est surtout lié aux variétés de transformation (+ 18 %), alors que la production d’autres plants diminue : - 7 % en chair ferme, - 4 % en Bintje et autant en féculière.
«Le rendement moyen, toutes variétés confondues, est estimé à 30,40 t/ha, équivalent à l’année précédente, mais avec une proportion un peu plus élevée dans la catégorie “moyen calibre“. Malgré les faibles précipitations en début de campagne, les rendements sont donc bons, en particulier grâce aux structures de sol qui ont permis un enracinement correct des cultures, poursuit le responsable. Les volumes disponibles à la vente ou en replantation sont de 426 000 t au total, soit + 12 % par rapport aux volumes estimés en 2016 », détaille le président du Comité Nord. Avant de prévenir : «En 2018, nous aurons à nouveau une hausse des surfaces de plants au Comité Nord.»
Rapprochement de la Sipre et de RD3PT
Parallèlement à cet essor de la production, le Comité Nord continue d’assurer un service technique (conseils, contrôles de conformité) et des expérimentations sur sa station d’Achicourt (62), en partenariat avec sa seconde station de Bretteville (76), la Sipre** et la RD3PT***. Ces deux dernières entités viennent de se rapprocher pour créer une nouvelle structure, nommée RDI (recherche, développement, innovation). Elle est en ordre de marche depuis le 1er janvier.
«L’objectif est de mettre en commun les moyens de ces services pour être plus efficace et efficient en vue de l’amélioration de la qualité et de la productivité des plants», explique Jean-François Roussel. Un comité de pilotage, composé notamment de producteurs, sera en charge d’orienter les travaux pour répondre aux besoins et aux problématiques de la filière.
Déjà agréé pour la réalisation d’analyses sur les pathogènes et parasites réglementés (bactéries Ralstonia et Clavibacter, nématodes à kystes ou Meloïdogynes et les Pospiviroïdes), le laboratoire d’Achicourt vient d’obtenir un nouvel agrément de la Direction générale de l’alimentation (DGAL). «Nous pouvons désormais réaliser des analyses officielles sur les pathogènes de qualité (virus, bactéries Pectobacterium et Dickeya) et procéder à l’identification variétale, informe Eric Nirdol, directeur général du Comité Nord depuis septembre dernier. Le laboratoire détient également un agrément pour la détention et la manipulation d’organismes de quarantaine.». Un équipement de pointe pour faire face aux enjeux sanitaires.