Poireaux : une meilleure année
Dans le territoire de la CC2SO, la Sica Somme de saveurs vit sa troisième campagne de poireaux. Après une première année 2019 exceptionnelle, puis catastrophique en 2020, 2021 s’annonce «normale».
Dans le territoire de la CC2SO, la Sica Somme de saveurs vit sa troisième campagne de poireaux. Après une première année 2019 exceptionnelle, puis catastrophique en 2020, 2021 s’annonce «normale».
«Les années se suivent et ne se ressemblent pas», analyse Damien Nauwynck, membre de la Sica Somme de saveurs créée en 2018. En 2019, la qualité des légumes était irréprochable et les prix au plus haut. Mais l’année dernière, les fortes pluies avaient fortement retardé les arrachages, et le marché n’était pas bon. Cette campagne semble plus «normale».
Une trentaine d’hectares sont cultivés. «Nous avons tout de même débuté les arrachages le 20 octobre au lieu du 15 septembre, car la pousse des poireaux a été ralentie par la sécheresse», explique l’agriculteur. Aujourd’hui, les conditions se compliquent à causes des pluies abondantes. «L’année dernière, nous étions tellement sous l’eau que nous avions investi dans un tracteur à chenilles. Il nous a permis de gagner deux semaines d’arrachage en janvier. Mais certaines parcelles sont vraiment gorgées d’eau…» Le calendrier est néanmoins à peu près respecté. La Sica a aussi trouvé son rythme au centre de conditionnement. Une équipe de treize personnes (contre deux équipes l’année dernière) y travaille désormais. «Nous pouvons réaliser l’entretien de la machine plus sereinement.» Côté prix, «ça se tient». Les poireaux, de bonne qualité malgré un calibre un peu petit, devraient donc être correctement valorisés.
4 994 ha en France
Au niveau national, selon les estimations d’Agreste pour la campagne 2020-2021, les surfaces implantées en poireaux atteignent les 4 994 ha et seraient en retrait de 1 % sur un an, mais progressent de 1 % sur la moyenne 2015-2019. La production est revue à la hausse à 149 638 tonnes mais reste en recul de 2 % sur un an. Les rendements sont stables, mais sont en progression dans les Hauts-de-France. Les arrachages ont progressé de 10 % par rapport à la moyenne 2015-2019 avant de chuter de - 5 % en décembre.
En commercialisation, le poireau primeur a été marqué par une fermeté des cours en sortie de confinement. Après un été de baisse, les cours se sont ressaisis en septembre avec le retour d’une météo plus fraîche. Les prix restent élevés en octobre et le retour du confinement accompagné d’un emballement du commerce en GMS notamment a contribué à la hausse des cours. En novembre, la consommation faiblit et les prix baissent, puis en décembre elle a décliné à l’approche des fêtes avant de se ressaisir après Noël avec une anticipation des commandes en prévision des achats en janvier 2021. En clair, les prix reculent de 3 % par rapport à la saison précédente.