Pomme de terre : la sous-location des terres s'étend
Dans le nord de la France, la sous-location des terres, notamment à des Belges, se répand géographiquement, soulevant de multiples interrogations d'ordre économique, foncier et sanitaire, constate l'AFP dans une enquête sur le sujet. S'il n'existe pas d'estimation officielle sur la sous-location, interdite, cette pratique se développe, essentiellement dans la filière de la pomme de terre, selon les dires unanimes des agriculteurs et des autorités. "Dans l'Oise, jusque chez nous aux portes de Paris, on voit arriver des producteurs de pommes de terre belges ou bien d'endives qui repartent avec leur production en camion", confirme Sylvain Versluys, président de la Safer des Hauts-de-France. D'abord circonscrite à la frontière, la sous-location a été signalée dans la Somme et l'Aisne, selon la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt (Draaf) des Hauts-de-France. Cet essor s'explique notamment par des contraintes agronomiques - de longues rotations nécessaires pour préserver les sols et éviter les maladies - et la rareté des parcelles libres.