Pommes de terre : les bases du marché sont saines
Le NEPG revoit son estimation de production à la baisse.
Le NEPG, l’organisation regroupant les cinq grands pays producteurs de pommes de terre de l’Union européenne (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, Royaume-Uni) a publié ses premières estimations de production de pommes de terre de conservation dans cette zone, pour la campagne 2013/2014.
Le NEPG confirme l’extension des surfaces dans ces 5 pays : + 4 %, après la baisse de l’an dernier, dont + 3,5 % pour la France, avec 117 150 hectares et +18 % pour la Belgique. Mais les rendements en baisse corrigeraient les effets de l’augmentation des superficies et, avec 23,14Mt, la récolte dans l’ensemble des cinq pays ne progresserait que de 300 000 t, soit + 1,3 %.
La récolte française est annoncée en hausse de 8,5 % pour un volume de 5,08 Mt. La Grande-Bretagne referait le chemin perdu l’an dernier en récoltant 4,8 Mt, soit + 18,9 % alors que l’Allemagne, victime de conditions climatiques défavorables, régresserait de 14 %, à 6,55 Mt, sans doute la plus faible récolte jamais enregistrée par le premier producteur de l’Union européenne.
Si ces chiffres se confirment (la majorité des pommes de terre n’est pas encore récoltée) le marché Nord communautaire retrouverait un approvisionnement un peu mieux équilibré que l’an dernier sans toutefois subir un brutal retournement de tendance.
Le marché français, en particulier, malgré la copieuse récolte annoncée, devrait bien tirer son épingle du jeu grâce à la reprise qui se dessine, des exportations vers l’Italie, un de nos principaux débouchés traditionnels subtilisé en grande partie par la concurrence allemande pendant la dernière campagne mais qui ne disposera pas du même potentiel exportable.
La demande de la part des pays de l’Est, en sensible diminution l’an dernier, semble reprendre dès ce début de saison.