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Pommes de terre : les nouveautés en machinisme

Pleine activité dans les champs de pommes de terre signifie pleine activité chez SAPC, spécialiste de la distribution de matériels agricoles, à Nouvion. Présentation des nouveautés.

Dominique Riquet a acheté une planteuse à courroies, équipée d’un dickers, pour limiter le ruissellement de l’eau, et d’un système de fertilisation localisée.
Dominique Riquet a acheté une planteuse à courroies, équipée d’un dickers, pour limiter le ruissellement de l’eau, et d’un système de fertilisation localisée.
© A. P.

En ces jours de printemps ensoleillés, planteuses à pommes de terre et fraises ont entamé leur ballet annuel, désertant les hangars de SAPC (Services agricoles du Ponthieu et du Pays de Caux), à Nouvion, pour les champs. Voilà vingt-quatre ans que la société familiale propose la marque Grimme - et Bijslma depuis 2016 - aux producteurs de pommes de terre, désormais en Hauts-de-France et en Seine-Maritime.
«Notre principale activité est la vente, mais le secteur de la location fonctionne aussi très bien», explique Sophie de Hillerin, à la tête de l’entreprise. Une formule qui séduit, car moins cher que l’achat et efficace, puisque les machines sont toujours récentes. C’est le choix qu’a fait Laurent Vindevogel, agriculteur bio installé à Pissy, pour sa dizaine d’hectares de pommes de terre. «J’ai vendu mes petites machines peu adaptées, et depuis que je loue du matériel neuf, je fais en huit jours ce que je faisais en un mois.» L’exploitant a désormais recours à la location de machine avec chauffeur. «Je préfère investir dans l’humain plutôt que dans les machines.»
Les agriculteurs semblent être de plus en plus nombreux à réfléchir dans ce sens, puisque, en cette période, le smartphone de Pierre-Edouard de Hillerin, responsable de la location, chauffe. «Tout le monde a besoin de la même machine en même temps, alors il faut s’organiser pour satisfaire chacun.» Depuis son application, Pierre-Edouard peut consulter l’activité de chaque machine, là où elle se trouve et combien d’hectares elle a déjà travaillé. Et les points lumineux recouvrent son écran.

Location sur-mesure
A la location : une dizaine de planteuses, quatre fraises, quinze tamiseuses, seize arracheuses, six broyeurs, deux déterreurs RH 2060, un combi RH2060, deux tapis télescopiques et deux remplisseurs de caisse. Et la politique de la maison, c’est le sur-mesure : «Un agriculteur nous a loué une tamiseuse. Il s’est finalement rendu compte qu’il n’avait pas de cailloux dans sa parcelle. Nous l’a ramenée et est reparti avec une fraise», assure Sophie de Hillerin.
Parmi les machines stars du moment : la planteuse GB 215 deux rangs. Il s’agit d’une planteuse à courroies. Elle permet donc la plantation de pommes de terre de différents calibres. Deux équipements sont très demandés : le dickers, hélice située à l’arrière, qui forme des micro-barrages anti-ruissellement dans les sillons ; et le système de fertilisation localisée.
Dominique Riquet, exploitant à Villers-sur-Authie, a opté pour ces équipements et s’en sert pour la première fois cette année. Il espère parvenir à une plantation plus homogène et compte faire des économies d’azote grâce à la fertilisation localisée : «L’azote est directement mis à côté de la fécule lorsqu’elle est plantée. C’est plus efficace et il y a moins de gâchis», précise-t-il. L’agriculteur table sur 10 % d’économie d’azote cette année, et espère pouvoir faire gonfler ce chiffre les années suivantes. Le budget d’une planteuse à l’achat ? De 25 à 45 000 Ä pour une planteuse type GL410, selon les options, et jusqu’à 75 000 Ä pour une planteuse à courroies.
Autre machine dans l’air du temps, la fraise, pour une meilleure préparation du sol. «Son utilisation s’est surtout développée ces dernières années, assez difficiles du point de vue météo, car elle a remplacé les gelées, presque inexistantes, dans le travail d’affinement du sol», annoncent les commerciaux de SAPC.
Depuis deux ans, Grimme a complété sa gamme avec une cape de deux fois 1,80 m pour la préparation avant le passage de la tamiseuse. «Plus besoin de rotative, ni de billonneur, on gagne donc le passage d’un tracteur et de son chauffeur.»

Entreprise familiale depuis 1994

Eric de Hillerin a créé la SAP (Services agricoles du Ponthieu) en 1994, après le rachat de la société Dubruque, à Nouvion. En 2009, suite à la demande de la marque Grimme, Eric de Hillerin a étendu son territoire avec une antenne à Autigny, en Seine-Maritime. La SAP est alors devenue la SAPC (Services agricoles du Ponthieu et du Pays de Caux).
A son décès accidentel en octobre 2014, son épouse, Sophie de Hillerin, a repris la présidence de l’entreprise. Elle a ajouté, début 2016, la carte Bijslma, pour compléter l’offre Grimme, dans un territoire comprenant six départements, de la pointe du Havre au Touquet. L’entreprise compte désormais vingt-cinq salariés, dont deux commerciaux, un responsable de la location et du SAV, des chauffeurs et des mécaniciens.

Contact : 03 22 28 68 21 ; contact@sapc-agri.fr

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