Police
Port d’arme discret et caméras piéton pour les agents de l’OFB
Le gouvernement continue de chercher des solutions pour apaiser les relations entre l’Office français de la biodiversité et les acteurs de la ruralité – dont les agriculteurs - susceptibles de faire l’objet d’opérations de contrôle.
Le gouvernement continue de chercher des solutions pour apaiser les relations entre l’Office français de la biodiversité et les acteurs de la ruralité – dont les agriculteurs - susceptibles de faire l’objet d’opérations de contrôle.
À l'occasion d’un déplacement le 30 novembre, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a confirmé que le directeur général devra «assurer de manière immédiate la discrétion des armes en cas de contrôle», et «organiser le déploiement progressif dans les départements du port de caméra piéton permettant de déclencher des enregistrements de contrôle sur place ce qui contribuera à apaiser les choses». La ministre a aussi rappelé le déclenchement d'une «mission flash de six semaines avec l’objectif de faire des propositions opérationnelles pour améliorer les relations entre cet établissement et le monde agricole».
Étui «inside» pour l’arme
Dans une circulaire envoyée au directeur général de l'Office français de la biodiversité (OFB) et aux préfets, les ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique ont précisé dans les jours suivants en quoi consiste le déploiement du port de caméras piéton par les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) lors de contrôles. «Si un contrôle devait se tendre, l'agent de l'OFB, après en avoir informé la personne contrôlée, aura la possibilité de déclencher l'enregistrement du contrôle. Cette nouvelle faculté qui favorisera la désescalade, permettra d'objectiver le déroulement des contrôles et devra s'inscrire dans une promotion plus large du dialogue entre les services de l'État et les agriculteurs.»
Dans la même circulaire, les ministres annoncent par ailleurs que le projet de convention entre l'OFB et Chambres d'agriculture France, que le réseau consulaire avait refusé de parapher au printemps, «doit être signée début 2025». Elle doit inclure notamment la question du «port de l'arme discret». À ce sujet, la circulaire indique d'ores et déjà, que le directeur de l'OFB «mettra en place, de manière immédiate, le port d'arme discret par les agents de l'OFB en recourant en particulier à l'utilisation d'étuis "inside"».
Crainte d’une baisse de moyens
Ces annonces interviennent alors que le conseil d'administration de l'OFB a demandé au gouvernement de revenir sur les suppressions de postes et limiter la baisse de dotation prévues dans le budget initial pour 2025. Dans une motion relative au budget initial de l'OFB adopté le 28 novembre, dont l'AFP a obtenu copie vendredi 29 novembre, le conseil d'administration relève qu'il a constaté «une baisse de 28 millions d'euros de la dotation» allouée par le ministère de la Transition écologique, son ministère de tutelle, et déplore des suppressions d'emploi. Il dénonce une réduction de 25 équivalents temps plein, «pour la première fois» depuis la création de l'OFB en 2020, «qui compromet la capacité de l'OFB à répondre aux attentes croissantes liées à ses missions et projets».