Politique
Pour Rémi Cardon, glyphosate et NNI « trop largement utilisés »
Parmi les critiques du sénateur de la Somme et secrétaire départemental du PS (Parti Socialiste) sur le bilan de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, figurent son renoncement sur deux sujets agricoles toujours brûlants.
Parmi les critiques du sénateur de la Somme et secrétaire départemental du PS (Parti Socialiste) sur le bilan de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, figurent son renoncement sur deux sujets agricoles toujours brûlants.
La venue des 27 ministres de l’Environnement de l’Union européenne à Amiens donnant lieu à tout un tas de déclarations de celle qui invite, la ministre française et ex-députée de la deuxième circonscription de la Somme Barbara Pompili, ses adversaires politiques s’en donnent à cœur joie pour commenter en même temps son action au sein du gouvernement. Parmi eux, le sénateur (PS) Rémi Cardon réagit à l’organisation d’une rencontre ce mercredi 19 janvier entre Barbara Pompili et des étudiants de l'Université Picardie Jules-Verne. Et les griefs sont pour le moins nombreux.
Pour le benjamin du Sénat, le bilan de la ministre de la Transition écologique n’est visiblement pas bon. Dans un communiqué, il cite en vrac la condamnation de l’Etat pour « inaction dans le procès dit de l'affaire du siècle », reproche au gouvernement de ne pas avoir suivi les préconisations d’une convention citoyenne pour le climat, dénonce les annonces du même gouvernement « sans concertation ni débat » sur « la construction de nouvelles centrales nucléaires », et conclut en regrettant « une absence de vision du Gouvernement ». Est-ce vraiment tout ? Pas tout à fait puisque Rémi Cardon évoque également le renoncement de la ministre de la Transition écologique sur deux sujets agricoles toujours brûlants : « Glyphosate et néonicotinoïdes par exemple restent autorisés et trop largement utilisés », souligne le sénateur samarien.
Cette dernière charge n’est évidemment pas anodine et ne devrait pas passer inaperçue compte tenu du contexte politique actuel et du rôle joué par Rémi Cardon dans la campagne d’Anne Hidalgo pour l’élection présidentielle. L’interdiction des insecticides néonicotinoïdes fait en effet partie des priorités de la candidate du PS qui veut l’inscrire « dans les cent premiers jours de son mandat », selon le journal Le Monde.
Le seul sujet qui semble finalement rapprocher la ministre de la Transition écologique et le sénateur est celui du projet de ZAC Boréalia 2. Alors que la première a déclaré récemment qu’il s’agissait d’un modèle « complètement dépassé », Rémi Cardon juge la déclaration « positive et courageuse », mais doute encore une fois que celle-ci ait un quelconque impact sur sa réalisation.