Grandes cultures
Pourquoi la CGB s’attend à un reflux des surfaces de betteraves sucrières l’an prochain
Le président de la Confédération générale des betteraviers, Franck Sander, craint une baisse des surfaces l’an prochain compte tenu du niveau des charges et d’un prix du sucre en baisse.
Le président de la Confédération générale des betteraviers, Franck Sander, craint une baisse des surfaces l’an prochain compte tenu du niveau des charges et d’un prix du sucre en baisse.
« Si les charges restent à ces niveaux, la surface française de betteraves va baisser l'an prochain », a prédit Franck Sander, le président de la CGB, à l'occasion d'une conférence de presse le 4 décembre, dans un contexte de charges élevées et de redescente des prix du sucre, après des prix record l'an passé. « Nous étions autour de 400 000 hectares sous les quotas, nous avons connu une courte embellie à la sortie, à 480 000 ha, avant de descendre à 370 000 hectares, a retracé Franck Sander. Après avoir remonté à 410 000 hectares l'an dernier, je crains que nous repassions sous les 380 000 hectares.»
Si la filière a connu des « prix historiques » l'an passé, à plus de 50 €/t, le retournement du marché du sucre européen, en raison notamment des importations ukrainiennes, pourrait dissuader certains agriculteurs qui font face à des charges « historiquement élevées (environ 3000 €/ha en 2024, contre 2600 €/ha en moyenne entre 2019 et 2029)».
Avec le rendement moyen atteint cette année (79 t/ha), le coût de revient se situe autour de 37,5 €/t, calcule la CGB. Or, les rendements et les prix sont tous les deux dans une dynamique baissière.