Pourquoi Matines casse son site de Montdidier
La direction du groupe spécialisé dans la production d’œufs a annoncé la fermeture le 31 mars de son site de conditionnement installé à Montdidier (80). Une cinquantaine d’emplois sont sur la sellette.
La direction du groupe spécialisé dans la production d’œufs a annoncé la fermeture le 31 mars de son site de conditionnement installé à Montdidier (80). Une cinquantaine d’emplois sont sur la sellette.
Plus adapté à ce que veulent les consommateurs. C’est la raison donnée par la direction du groupe Matines, filiale du groupe Matines, le jeudi 7 janvier, pour justifier la fermeture prochaine du site de conditionnement Matines de Montdidier (80).
Alors que l’entreprise s’est donnée pour objectif de produire 100% d’œufs alternatifs d’ici 2025 – autrement dit issus de poules élevées au sol, en plein ou dans des élevages bios -, elle considère que l’usine de Montdidier n’est pas adaptée pour accompagner ce développement.
« Dans un contexte de mutation profonde du marché de l’œuf en France, Matines réaffirme son engagement vers 100 % d’œufs alternatifs d’ici 2025 », a-t-elle détaillé dans un communiqué qui a suivi la réunion au cours de laquelle la décision a été annoncée aux salariés.
Une activité recentrée
Dans ce même communiqué, Matines ne fait pas mystère des difficultés rencontrées depuis un certain temps : « Malgré des efforts significatifs entrepris ces six dernières années, la société Matines fait face à des difficultés économiques persistantes et doit adapter son outil industriel pour répondre aux standards du marché et renouer avec la compétitivité ».
L’abandon du site de Montdidier devrait donc permettre à Matines de recentrer son activité de production et de conditionnement sur les autres bassins où elle est présente : le grand-ouest et le sud-ouest. Les « gagnantes » de la fermeture de l’usine samarienne, dont l’activité cessera au 31 mars 2021, seraient les sites de Naizin (Morbihan) et Chalamont (Ain).
La direction de Matines promet de « mettre tout en œuvre pour limiter l’impact social auprès des 48 salariés concernés en donnant la priorité à la reconversion, au reclassement et à la mobilité au sein du groupe ».