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Premières récoltes de blé : des résultats à l’image de ceux des escourgeons

Alors que la moisson des colzas se poursuit, celle des blés a commencé dimanche dernier pour les premiers. Les résultats sont assez hétérogènes, mais aussi, bien loin de ceux de l’année précédente.

Les blés ont commencé à être récoltés, pour les tout premiers, le 24 juillet dernier.
Les blés ont commencé à être récoltés, pour les tout premiers, le 24 juillet dernier.
© C. Lefranc


Comme un peu partout dans le département, les premiers blés ont été battus ce week-end ou encore au début de cette semaine. Terminé les prédictions, les estimations etc. Les premiers résultats sont aujourd’hui connus. A l’heure où nous rédigeons cet article, 10 % des surfaces en blé ont été récoltés dans le secteur Nord et Ouest de la coopérative agricole Noriap, plus particulièrement dans les zones précoces dites les coteaux calcaires, soit notamment sur la Chaussée-Tirancourt, Domart-en-Ponthieu, Hangest-sur-Somme, Airaines ou encore Amiens.
De l’autre côté, Cap Seine, implanté dans sa petite région étendue autour de Corbie, annonce qu’en­tre 15 et 20 % de ses surfaces en blé ont été moissonnées. Et, dans l’Ouest du département, la moisson des premiers blés vient tout juste de débuter. «Nous venons de réceptionner les premières bennes, déclare David Favier, directeur de Calipso. Il est donc difficile de fournir des premiers résultats cohérents.»
Pour les deux autres coopératives, Noriap et Cap Seine, les premiers résultats avancés sont assez hétérogènes, notamment pour le rendement. «Les rendements sont compris entre une fourchette de 25 et 75 quintaux par hectare», déclare Antoine Dennetière, responsable de région chez Cap Seine, et «entre 40 et 78 quintaux par hectare, pour le secteur Nord et Ouest de Noriap», d’après Xavier Becquet, responsable de région chez Noriap.
Différents aléas peuvent expliquer cette hétérogénéité, mais nul doute «des variétés se décrochent cette année de par leur sensibilité aux maladies, mais certaines s’en sortent bien», poursuit-il. De plus, la date de semis semble avoir in­fluencé sur les résultats obtenus, «les agriculteurs ayant semé aux dates conseillées, soit aux alentours du 10 et 15 octobre 2015, il semblerait que les rendements y soient meilleurs, explique Xavier Becquet. En effet, les blés semés lors de cette période ont été moins attaqués par les pucerons, responsables des jaunisses observées, mais ils ont aussi été moins impactés par le froid lors de la période de fertilité des blés.»
Concernant, la qualité du grain, le poids spécifique varie entre 60 et 79 kilos par hectolitre pour Noriap et entre 55 et 76 kilos par hectolitre pour Cap Seine. Le taux de protéines, lui, est très élevé. «C’est du rarement vu», dit Xavier Becquet. De manière générale, il oscille entre 11 et 15 %.

Colza, des rendements moins catastrophiques que prévu
En attendant la grande période de moisson des blés, celle des colzas se poursuit, en fonction de leur maturité. Calipso, coopérative agricole situé à l’Ouest du département, dénombre aujourd’hui un tiers de ces surfaces en colza battu, avec pour l’instant un rendement moyen de 32 à 33 quintaux par hectare. Cap Seine, dans sa petite région, fait savoir qu’entre 70 et 80 % de ces surfaces en colza érucique et alimentaire ont été récoltées avec un rendement moyen compris entre 30 et 35 quintaux.
Dans les autres secteurs comme Aumale, Hornoy-le-Bourg, Poix de Picardie, où les blés n’ont pas encore débuté, «nous sommes en plein dans la récolte des colzas», indique An­toine Dennetière de Noriap. Aujourd’hui, 40 % des colzas ont été moissonnés dans le secteur Nord et Ouest de la coopérative. «Les grains sont petits, mais le rendement reste correct, entre 30 et 33 quintaux pour les colzas éruciques et entre 30 et 35 quintaux pour les colzas oléiques» ajoute-t-il.

Semences fourragères : de bons résultats, notamment pour le ray-grass d’Italie
Concernant les semences fourragères, la récolte des trèfles incarnats et du ray-grass d’Italie touche à sa fin, dixit Géraldine Briet, technicienne chez Semences fourragères de Picardie. «En trèfles incarnats, les résultats rendement sont très aléatoires», commente-t-elle. Avant d’ajouter : «Pour le ray-grass d’Italie, nous observons de très bon rendement.» En moyenne, le rendement brut à l’hectare de cette graminée fourragère varie entre 15 et 20 quintaux.
Néanmoins, la technicienne de culture souligne le fait qu’il s’agit ici d’un rendement brut. Il faut maintenant regarder le taux de déchet dans les produits récoltés, qu’on connaîtra une fois les analyses en laboratoire faites. De plus, les premières récoltes de ray-grass anglais précoce viennent de débuter, plutôt dans les terres précoces, soit les terres séchantes. «Le potentiel rendement s’annonce globalement correct, voire bon», dit Géraldine Briet. Se poursuit maintenant les récoltes de cette graminée de variété précoce et demi-précoce, ainsi que les premières vesces.

Pois protéagineux d’hiver
Les résultats de l’année sont catastrophiques. Ceux-ci s’expliquent, en partie, par les maladies qui se sont installées très tôt. «En moyenne, les rendements sont compris entre 15 et 20 quintaux par hectare, les grains sont petits et noircis», explique Xavier Becquet.

Pois protéagineux de printemps
La récolte des pois de printemps a, elle aussi, débuté. Les premiers rendements observés varient entre 25 et 35 quintaux. Globalement, «les grains sont beaux, même si nous ne comptons pas beaucoup de grains par gousse», commente Xavier Becquet.

Orge de printemps
A Hautvillers-Ouville, dans les terres sableuses, les premières orges de printemps ont été battues. Les résultats sont plutôt encourageants. Le rendement moyen relevé est de 60 quintaux par hectare, 11 % en teneur en protéines, 66 en poids spécifique et 80 en calibrage.

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