Colza
Prendre soin des pollinisateurs à floraison, un pari gagnant pour garantir le rendement
Le stade clé de la floraison du colza est la formation des boutons floraux et l'ouverture des fleurs. Cette étape est cruciale car la plante commence à produire les organes reproducteurs nécessaires à la formation des graines. Rappel de quelques fondamentaux avec la Chambre d’agriculture de la Somme.
Le stade clé de la floraison du colza est la formation des boutons floraux et l'ouverture des fleurs. Cette étape est cruciale car la plante commence à produire les organes reproducteurs nécessaires à la formation des graines. Rappel de quelques fondamentaux avec la Chambre d’agriculture de la Somme.
Une campagne plutôt précoce
Depuis plus d’une dizaine de jours, les premières fleurs de colza sont visibles dans les parcelles les plus avancées. La campagne 2024 est marquée par une avancée des stades, les premières fleurs à la mi-mars, du rarement vu !
Sa protection fongicide débute au stade G1 (lorsque les premiers pétales chutent). En effet, la contamination du colza par le sclérotinia se fait par l’intermédiaire des pétales. Par conséquent, la période de risque débute à partir de la chute des premiers pétales.
Repérer le stade F1 (50 % des plantes avec une fleur ouverte) est la meilleure méthode pour ne pas passer à côté du positionnement optimal de la protection fongicide sclérotinia située au stade G1 (dix premiers siliques formées de moins de 2 cm). Ce stade a lieu, en fonction des conditions météorologiques, une dizaine de jours après la floraison du colza.
Cette année, au regard des conditions humides, une bonne protection fongicide contre le sclérotinia semble nécessaire. Des kits pétales seront réalisés ces prochains jours pour évaluer le risque maladie, retrouvez les résultats dans la messagerie de la Chambre d’agriculture de la Somme.
Et les colzas en fleurs, quel intérêt pour les pollinisateurs et inversement ?
Le colza est une culture à floraison massive qui fournit du nectar et du pollen pour les pollinisateurs. De par sa période de floraison qui a lieu courant avril, c’est l’une des premières ressources alimentaires pour les pollinisateurs.
Une source d’alimentation pour les pollinisateurs, mais pas que ! En effet, il faut savoir que plus de 70 % des espèces de plantes cultivées sont dépendantes des insectes pollinisateurs pour la production de graines. Pour le colza, la contribution des insectes à la production de graines de colza oscille entre 0 et 30 %. Chez cette espèce, l’autopollinisation passive est le phénomène qui intervient de manière prépondérante (70 %) alors que le vent contribue à la production de graines pour 3 à 12 % du rendement (source : Terres Inovia).
Pour toute question relative au suivi de culture du colza, ou à l’intérêt des pollinisateurs, rapprochez-vous de votre conseiller !
Le saviez-vous ?
Que seraient nos repas sans les pollinisateurs ?
Selon l’Inrae, 80 % des espèces végétales (herbes sauvages, arbres fruitiers, cultures oléagineuses, protéagineuses, maraîchères, crucifères, alliacées, etc.) dans le monde dépendent directement des pollinisateurs qui sont à plus de 90 % des abeilles sauvages et domestiques.
En France, c’est 70 % des espèces végétales (sauvages et cultivées) qui sont pollinisées par les insectes.
35 % de notre alimentation dépend des pollinisateurs sauvages. Sans insectes pollinisateurs, une grande partie des plantes à fleurs, des fruits et des légumes disparaîtraient.