Prix du lait : une année 2012 difficile
Le prix moyen du lait payé aux producteurs en 2012 s’élève à 313,4 €/1000L pour la grande région Nord.
L’année 2012 laissera des traces dans l’esprit des éleveurs laitiers, confrontés à une envolée des coûts de production : les aliments, les carburants, les engrais… Cette hausse d’environ 30 €/1000L conjuguée à la dégradation de 4% du prix du lait en 2012, crée un effet ciseaux pour les trésoreries des exploitations. Cette situation s’avère plus que préoccupante pour les producteurs de lait. Beaucoup d’entre eux s’interrogent sur leur avenir et à celui de la production laitière. Les actions syndicales actuelles en témoignent.
Une laiterie, un prix
En 2012, le prix moyen du lait payé aux producteurs (voir graphique) s’élève à 313,4 €/1000L (toutes qualités confondues et toutes primes incluses). Toutefois, des disparités sont à noter : des écarts de presque 30 euros les 1000L peuvent s’observer entre deux laiteries à un mois donné. De même, les prix moyens annuels se répartissent entre 279 € et 320 €/1000L. Ce phénomène va de plus en plus s’observer.
En effet, afin de traiter équitablement les éleveurs, le prix du lait était jusqu’à récemment discuté en Comité régional interprofessionnel de l’économie laitière (Criel), mais la Direction de la concurrence considère ces discussions comme une entente. C’est à présent à Bruxelles de décider si les producteurs pourront discuter du prix du lait en Criel. En attendant, chaque laiterie applique ses propres prix avec ses propres calculs ce qui peut créer de grosses différences au mois le mois. En ramenant le prix à l’année, la différence observée est plus faible voire s’annule. C’est pour cela, qu’il est important que les producteurs aient une vision à long terme de leurs productions.
Actuellement, en attente des conclusions sur les pratiques interprofessionnelles françaises, les laiteries en ont profité pour fixer chacune un prix du lait pour le mois de janvier. Certaines laiteries n’ont pas fait d’efforts pour venir en aide aux éleveurs et sont restés à des prix bas par rapport à d’autres (voir graphique).
A noter toutefois, que les prix devraient se redresser sous peu de temps.