Promouvoir l'origine française
François Baroin, le président de l’Association des maires de France (AMF) est favorable à ce que les produits de l’agriculture française soient servis prioritairement dans la restauration scolaire. Invité, le 15 janvier au conseil fédéral de la Fnsea, à se prononcer sur l’engagement des communes à promouvoir l’origine française dans la restauration hors domicile, il n’a pas caché non plus que le code des marchés publics et la législation communautaire ne favorisent pas cette démarche. «Le code des marchés publics interdit d’accorder une préférence locale» a-t-il indiqué. Néanmoins, «des critères tels que la fraîcheur, les délais de livraison… pourraient être mis en avant», voire des circuits courts pour donner une priorité aux fournisseurs locaux.
Aussi a-t-il proposé la création d’un groupe de travail entre l’Association des maires de France et la Fnsea pour examiner les voies et moyens qui favoriseraient l’approvisionnement local et la diffusion de bonnes pratiques chez les élus.
La restauration hors domicile sert 6 milliards de repas par an, mais les deux tiers des denrées proposées viennent d’ailleurs.
Un véritable enjeu pour la Fnsea et les JA qui demandent que les élus locaux «mettent en cohérence leurs actes avec leurs discours» et souhaitent que «deux plats sur trois soient d’origine française dans la restauration collective».