Enseignement
Quatre-vingts années d’évolution pour la MFR de Villers-Bocage
Ce vendredi 1er mars, la Maison familiale rurale (MFR) de Villers-Bocage fête ses quatre-vingts ans. Un événement pour cet établissement qui fait la fierté de son directeur, Loïc Tellier.
Ce vendredi 1er mars, la Maison familiale rurale (MFR) de Villers-Bocage fête ses quatre-vingts ans. Un événement pour cet établissement qui fait la fierté de son directeur, Loïc Tellier.
La Maison familiale rurale de Villers-Bocage fête ses quatre-vingts ans ce vendredi 1er mars. Elle a été créée en 1944 à Picquigny puis délocalisée en 1950 à Villers-Bocage. «C’est une grande fierté, aujourd’hui, on est la première MFR des Hauts-de-France», commence Loïc Tellier, directeur de l’établissement. Il s’agit également de la première MFR à voir le jour dans le département de la Somme sept ans après la création de la première MFR de France en 1937 à Toulouse. «Dans le département, on a rapidement créé une MFR, c’est une vraie fierté.» L’équipe éducative est composée de quinze salariés avec le secrétariat, la restauration et l’équipe pédagogique.
Ancrée aujourd’hui dans le paysage local, la MFR travaille avec le bassin agricole et industriel de la région. «On profite notamment du bassin industriel présent autour de la ville d’Amiens et un bassin agricole important autour de Villers-Bocage», ajoute Loïc Tellier.
Un grand cheminement
L’établissement compte des évolutions dans tous les domaines. À partir des années 2000, la MFR prend une nouvelle orientation professionnelle. «À la base, la MFR a une orientation agricole. On est venue ajouter une casquette avec des formations de maintenance en bâtiment», explique le directeur. Et en 2023, une nouvelle formation voit le jour : «On propose depuis un an un bac pro aménagement et finition du bâtiment.»
En quatre-vingts ans, l’établissement a également vu une évolution de son effectif. Pour l’année scolaire 2023-2024, il compte 144 élèves contre 108 pour l’année scolaire 2017-2018. «On est quand même descendu à 87 élèves lors de la pandémie», ajoute le directeur.
Le profil des élèves a également évolué : «Aujourd’hui, seulement 50 % des élèves sont des enfants d’agriculteurs. C’est moins qu’au début de la création de la MFR», précise-t-il.
Les infrastructures ont également dû faire peau neuve et de nombreux projets sont en cours. Après la construction d’un atelier pédagogique, l’établissement a été clôturé pour répondre aux normes Vigipirate. «En ce moment, on finalise la construction du nouveau terrain de sport extérieur. Et dans deux ans, on construit un nouveau dortoir.» 80 % des élèves sont internes, les autres étant demi-pensionnaires.
De la 4e à la terminale
Une MFR qui fête ses quatre-vingts ans, cela n’arrive pas tous les jours. Quel est le secret de réussite de cette dernière ? «Le recrutement, c’est le nerf de la guerre. On a une communication en place, commente Loïc Tellier. Cela passe par le bouche à oreille, notre nouveau site internet avec toutes nos statistiques de réussite. Mais ce qui fonctionne aussi, c’est notre présence dans différents forums de l’orientation.» L’établissement propose des formations de la 4e à la terminale. «On a des élèves qui font sept ans de leur scolarité chez nous», explique-t-il. Pour le directeur, les élèves de 4e et 3e en découverte des métiers sont un vivier important pour l’avenir de la MFR. «Ils font des stages dans différents corps de métiers comme des boulangeries par exemple. Notre but, c’est qu’une fois qu’ils ont trouvé leur voie, on les dirige vers les établissements et formations appropriés. Que ce soit chez nous on non.» La pédagogie a évolué. Désormais, deux statuts d’enseignement sont proposés. Un premier avec des formations en initiales avec des périodes de stages et le second en apprentissage.
Une fois l’obtention du baccalauréat, la poursuite d’études peut se faire dans d’autres Maisons familiales rurales. Une journée portes ouvertes est organisée le 16 mars prochain de 9h à 17h, rue de la sablière à Villers-Bocage.