Quel avenir pour l'abattoir de Montdidier ?
Un point a été fait lors de la session de la chambre d’agriculture sur le sujet.
Une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête de l’abattoir de Montdidier, et cela ne date pas d’hier. Sa grande fragilité technique et économique pourrait bel et bien entraîner sa fermeture et laisser le territoire sans abattoir de proximité. Une situation inconcevable à l’heure où les collectivités prônent le développement des circuits de proximité et où le bien-être des animaux est scruté à la loupe par la société.
Aussi, pour éviter la Bérézina, le préfet a mis en place un comité de pilotage en juillet dernier, dont la mission est de travailler sur la création d’un nouvel outil, car la rénovation de l’abattoir actuel serait bien trop coûteux.
Différents scénarios
Après la rencontre des principaux usagers (Sauvage viande, société Guy Lagache, Petit Lourdel, Coopérative du micro-abattoir, la Ferme des trois châtaigniers, etc.), un potentiel de 3 000 à 5 000 tonnes a été identifié, «soit un volume suffisant pour monter un projet économiquement viable», précise Olivier Morel, directeur adjoint de la Chambre d’agriculture de la Somme. Reste qu’aucun tonnage n’a été engagé solennellement. Coût estimé pour ce nouvel outil en lien avec le tonnage pré-cité, et qui sera situé à Montdidier : entre 4 et 6 millions d’euros. Durée de la finalisation du projet : trois ans au minimum.
Reste que si l’abattoir ferme ses portes entre-temps, on fait comment ? Deux options sont à l’étude, dixit Olivier Morel. «Si l’abattoir ferme, on pourrait le garder dans son organisation actuelle avec l’intégration d’un nouveau directeur. Ou alors, le groupe prêt à porter le projet demain reprend le fonds de commerce», détaille-t-il. Autres choix à trancher : le type d’abattoir, la gouvernance et le financement. Autrement dit, des choix cornéliens.