Quel prix pour la vente de maïs sur pied ?
La valeur indicative du prix du maïs sur pied est fixée, pour cette année entre 723 € et 980 € de l’hectare.
On annonçait, dès le printemps, la récolte des céréales précoce. C’est chose faite avec une moisson des orges avec plus de deux à trois semaines d’avance. Pour les maïs fourragers, on est sur le même schéma. Les ensilages ont déjà débuté, voire été grandement entamés dans certains secteurs et, là aussi, avec plus de deux à trois semaines d’avance comparativement aux années précédentes.
Semé dans de très bonnes conditions, par temps sec, le maïs s’est développé, cette année, sans réels soucis de pyrales, de limaces ou autres.
Toutefois, certains maïs peuvent avoir souffert du temps sec des mois de mai et juin, ou encore des coups de froid du mois de mai. Dès le 14 juillet, on observait dans certains secteurs les premières floraisons femelles. Puis, les quelques gouttes tombées par la suite au mois d’août ont grandement été appréciées et bénéfiques au maïs. «Mais, là aussi, comme pour le blé, on observe aujourd’hui de grandes hétérogénéités entre les parcelles : on a du très beau maïs comme du très moche», explique Thibaud Leroy, conseiller technique à la Chambre d’agriculture de la Somme. Une hétérogénéité qui peut également s’expliquer en fonction des variétés choisies et du type de sol.
Elaboration du prix
En fonction de ces éléments, comme chaque année, au sein de la FDSEA, les membres de la section maïs et les éleveurs se sont accordés, cette semaine, afin de donner un prix indicatif de la valeur du maïs sur pied. Pour rappel, celui-ci est estimé en fonction de la valeur du maïs, de sa cotation, soit de son prix actuel, sur le marché à terme. Prix auquel par la suite, sont déduits les différentes taxes, les cotisations, les marges des organismes stockeurs et les coûts éventuellement liés au frais de séchage. L’idée est d’évaluer le prix net que percevrait l’agriculteur, une fois sa récolte de maïs grain vendue.
En parallèle, les producteurs de maïs et les éleveurs évaluent le rendement prévisionnel en maïs grain pour cette campagne. Ce dernier est ensuite multiplié par le prix net perçu par le producteur calculé auparavant. On obtient alors la valeur brute à l’hectare du maïs. Et, afin d’obtenir sa valeur nette, dans l’estimation donnée de la valeur du maïs sur pied, il est ajouté une valeur pour la matière organique enlevée et sont déduits les frais non engagés. En effet, le vendeur ne procédant pas à la récolte de sa parcelle, sont déduits les frais de récolte, de broyage des cannes et de transport.
Ce 11 septembre, la cotation à terme se situait à 156 Ä la tonne et affiche, depuis un mois, une tendance à la baisse. Il a donc été décidé de retenir 155 Ä la tonne brute comme base de prix contre 160 Ä l’année précédente. Les rendements en grains ont, eux, été estimés entre 75 quintaux de l’hectare et 100 quintaux de l’hectare en fonction des parcelles, et donc des secteurs et du type de sol. Mais, de manière générale, ce dernier se situe en moyenne entre 90 et 95 quintaux de l’hectare.
En prenant en compte l’ensemble des éléments énumérés auparavant, la valeur à l’hectare du maïs sur pied pour la récolte de 2017 a donc été calculée entre 723 et 980 Ä de l’hectare. Notons que cette fourchette de prix est donnée à titre indicatif. Elle est à modeler en fonction du rendement estimé dans la parcelle achetée ou à vendre, et peut servir de base lors des négociations.