Marchés
Redressement significatif de la consommation
Bilan médiocre pour la campagne pommes de terre 2011-2012.
Le bilan de la campagne de pommes de terre de conservation 2011-2012 paraîtra d’autant plus médiocre qu’il succède à une campagne exceptionnelle marquée par une hausse importante des prix et des exportations élevées. Le seul point positif a été la reprise sensible de la consommation qui a progressé de 7,5 %. A ce stade, il est difficile de conclure s’il s’agit d’un mouvement de fond ou d’un rebond conjoncturel.
Les ventes extérieures se sont affichées en forte baisse par rapport aux deux précédentes campagnes, avec 1,7 Mt contre quelque 2 Mt. Nos ventes à notre principal client, l’Espagne, ont représenté 533 300 t, soit 30 000 t de moins qu’en 2010-2011, mais en recul de 120 000 t sur 2009-2010. Le Portugal présente une tendance lourde semblable, notre second client, l’Italie, résistant mieux. Les livraisons vers le Nord de l’UE ont fléchi également, sauf à destination de l’Angleterre, seul partenaire ayant enregistré une progression. Quant aux pays de l’Est, débouché prometteur et en développement ces dernières années, ils sont tombés de 221300 t à 106 400 t.
En valeur, les faibles prix s’ajoutant à la baisse des tonnages, c’est une chute de plus de 50 % que l’on déplore, avec un chiffre d’affaires de 238,8 M€.
Renversement de conjoncture cette campagne
La campagne 2012-2013 a débuté dans des conditions opposées, en raison d’une baisse sensible des surfaces et des récoltes chez les cinq grands producteurs du Nord-Ouest de l’Union européenne. Avec 23 Mt, la production dans ces pays reculerait de 14,5 % du fait d’une baisse des emblavements et des rendements, provoquant une très forte demande et une non moins forte hausse des cours. Le groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen (Nepg) reste néanmoins réaliste : «Bien que tous les ingrédients d’une saison avec de bons prix soient réunis, tous les producteurs ne vont pas en profiter. En effet, étant donné qu’une large part de la production est contractée à prix fixe, et que les rendements moyens devraient être moindres, il y aura moins de pommes de terre libres à disposition», commente-t-il.