Rémunérer et valoriser les services environnementaux
Le 25 avril, la FNSEA et Imagin’Rural ont officiellement lancé
la marque Epiterre.
«Les agriculteurs sont acteurs de la biodiversité. Nous devons parler plus de ce que nous faisons de bien», a constaté Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, le 25 avril, à l’occasion du lancement officiel de la marque Epiterre. Lancée en partenariat entre la FNSEA et Imagin’Rural, cette solution clé en main, pour répondre aux enjeux environnementaux, propose aux entreprises et aux collectivités, par le biais de prestations pour services environnementaux, de construire des partenariats locaux avec les agriculteurs, pour développer et protéger la biodiversité contre rémunération.
Elle doit ainsi permettre de favoriser, mais aussi de valoriser les actions menées par le monde rural en faveur de la biodiversité. «Avec Epiterre, nous parlons en bien de ce que font les agriculteurs», se félicite Marc Didier, trésorier d’Imagin’Rural. Henri Biès-Péré, vice-président de la FNSEA, précise qu’Epiterre s’appuie à la fois sur un réseau de plus de deux cent mille agriculteurs dans quatre-vingt-dix-huit départements, sur les compétences juridiques de la FNSEA et celles écologiques et agronomiques d’Imagin’Rural.
Projets territoriaux
Ainsi, les clients, privés ou publics, ainsi que les agriculteurs, qui souhaitent développer un projet environnemental sur le territoire, peuvent contacter le guichet unique d’Epiterre. Après un diagnostic et une écoute des attentes et des besoins, l’équipe co-construit, avec les acteurs de terrain, un projet clé en main, avec un cahier des charges qui prévoit la nature des actions, les obligations, la rémunération et les critères d’évaluation. Les projets doivent ainsi se construire à l’échelle locale pour s’ancrer dans les territoires. «Il y a cent modèles agricoles, et donc mille manières de protéger la biodiversité», souligne Christiane Lambert.
Pour André Bonneau, président d’Imagin’Rural, il s’agit ainsi de remettre l’humain au centre du dispositif. «Nos réseaux et notre savoir-faire nous permettent d’être à l’écoute des paysans, et de remettre ainsi les agriculteurs au cœur de la biodiversité», explique-t-il. Il ajoute que pour valoriser et développer ces services, il ne faut pas opposer économie et biodiversité. «Nous pouvons protéger l’environnement, tout en gagnant notre vie», conclut-il.