Rémunérés pour services environnementaux
La FNSEA et Imagin’rural ont lancé, le 5 mars, la marque Epiterre, qui propose aux entreprises et aux collectivités locales de construire des partenariats avec les agriculteurs pour valoriser des services environnementaux.
Le 5 mars, la FNSEA et Imagin’rural ont signé une convention pour sceller un partenariat commercial autour de la marque Epiterre. Cette signature concrétise plus d’un an de travail pour définir les termes de ce partenariat et préciser le mode d’action de la marque. Elle doit donc, en alliant les compétences juridiques de la FNSEA, et celles techniques d’Imagin’rural, offrir des prestations environnementales à la carte afin de proposer des projets de territoires construits par des experts et réalisés par des agriculteurs, qui seront rémunérés pour ces services grâce à des «contrats pour services environnementaux».
L’alliance des deux entités permet à la marque de s’appuyer sur un réseau de plus de 200 000 agriculteurs, présents dans 98 départements, pour animer les actions et travailler sur le terrain. «Avec Epiterre, nous sommes en mode projet pour préserver la biodiversité», apprécie Hervé Lapie membre du bureau de la FNSEA. «Les agriculteurs seront des porteurs de projets environnementaux et seront rémunérés pour leurs actions», précise Kristell Labous, consultante en services environnementaux à la FNSEA.
Un concept attendu
«Ce concept était attendu en département, on le ressent dans les débats sur le terrain. Les agriculteurs ont la volonté d’être acteur de la préservation de l’environnement», souligne Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
Ainsi, les entreprises qui veulent compenser l’impact écologique de leur projet ou encore les collectivités locales qui souhaitent restaurer les continuités écologiques de leur territoire et valoriser leurs espaces en lien avec les agriculteurs (investir dans la protection d’espèces protégées, lutter contre le changement climatique, prévenir les inondations…) pourront donc faire appel à Epiterre qui propose, notamment, de réaliser des diagnostics environnementaux et territoriaux, de mobiliser et de concerter des agriculteurs et des acteurs locaux, d’élaborer un programme de contractualisation avec la maîtrise d’ouvrage et les agriculteurs, de rédiger et de souscrire des contrats avec les agriculteurs, mais aussi d’animer le projet sur le territoire.