Rencontre avec une conseillère d’Emmanuel Macron
FRSEA, FDSEA et JA ont été reçus, ce mardi 3 octobre, lors de la venue du président de la République à Amiens, par Anne-Claire Mialot, conseillère auprès d’Emmanuel Macron.
et logement d’Emmanuel Macron.
Après avoir demandé à être reçu par Emmanuel Macron, en personne, c’est finalement Anne-Claire Mialot, conseillère Cohésion des territoires et logement auprès du président de la République, qui a reçu, aux côtés de la DDTM, la FRSEA Hauts-de-France, la FDSEA et les JA de la Somme. L’idée pour les syndicats était claire : «Il fallait, lors de ce rendez-vous, interpeller le président de la République sur les incohérences relevées entre la stratégie politique qu’il affiche et les faits constatés», explique Françoise Crété, présidente de la FDSEA.
Une stratégie affichée qui, pour rappel, était en faveur du gain de compétitivité pour les entreprises, l’emploi, une meilleure justice sociale et la non sur-transposition réglementaire par rapport à l’Europe. Or, les faits relevés en agriculture depuis quelques mois sont tout autre. Par exemple, la polémique actuelle sur le glyphosate. Quoi que dise l’Europe, d’après les dernières annonces de l’Etat, la France interdira à plus ou moins à long terme le glyphosate. «Exemple parfait d’une sur-transposition franco-française, qui plus est, placerait la France en distorsion de concurrence vis-à-vis de ses voisins européens», fait remarquer Laurent Degenne.
A cela s’ajoute le transfert, à hauteur de 4,2 % des aides du premier pilier vers le second pilier, une perte d’environ 30 millions d’euros pour la région des Hauts-de-France, qui impacte plus lourdement à l’hectare sur les systèmes d’élevage, déjà fragiles aujourd’hui et en forte baisse depuis la dernière réforme de la Pac. «L’Etat a choisi la solution de facilité ! Mais a-t-il veillé à ce que toutes les enveloppes dans les lignes du second pilier soient utilisées ?», ajoute Laurent Degenne.
Autre sujet et exemple également abordé, «celle de la demande faite auprès de La Direccte afin d’obtenir une dérogation aux heures supplémentaires de travail de 72 heures lors des périodes de travaux intenses. Demande qui est revenue négative, et ce, malgré l’accord entre patrons et salariés», poursuit-il.
Puis, il y a encore des choses à inventer et à construire, notamment en installation. «Pour les agriculteurs avec des situations de trésorerie compliquées et en fin de carrière, pourquoi ne pas inventer un système d’installation et de cession de ces exploitations plutôt qu’une procédure Agridiff ?», propose la FDSEA et les JA.