Retour aux urnes pour les planteurs de Saint Louis Sucre
Les planteurs livrant à la sucrerie de Roye (SLS) ont jusqu’au mercredi 30 juin pour participer à l’élection de leurs représentants au sein d’une commission interprofessionnelle.
Les planteurs livrant à la sucrerie de Roye (SLS) ont jusqu’au mercredi 30 juin pour participer à l’élection de leurs représentants au sein d’une commission interprofessionnelle.
Quel sera le taux de participation des planteurs à la désignation de leurs représentants au sein de la commission interprofessionnelle (CI) de l’usine de Roye ? Du côté des candidats, on l’espère en tous cas plus importante que pour le premier tour des élections régionales… Président sortant de cette commission, Guillaume Moizard appellerait encore en ce milieu de semaine les quelque 1 500 producteurs à s’exprimer : «Qu’on le veuille ou non, il faut reconnaître que la commission interprofessionnelle est un outil intéressant pour établir des passerelles entre l’industriel et les planteurs». Au sein de cette commission, il y parle de tout, «sauf du prix de la betterave» qui fait l’objet de discussions au sein d’une autre commission, la Commission de répartition de la valeur (CRV). Plus précisément, il y est question du suivi de l’accord interprofessionnel, de l’application des décisions prises au sein de la CRV et de veiller aux modalités définissant les règles de l’échelonnement, du planning des livraisons, des modalités de déterrage, de protection des silos ainsi que du suivi des réceptions.
12 sièges à pourvoir
Élu président de la CI de l’usine de Roye l’an dernier, Guillaume Moizard figure à nouveau sur la liste soutenue par la CGB, au côté de onze autres candidats. Ces candidats sont répartis en trois secteurs géographiques, couvrant les trois départements picards : Bertrand Dupré, Cyrille Dupuy, Olivier Gourlin, Alexandre Pointin sont les candidats de la Somme ; Éric Debrye, Jean-Pierre Josselin et Mathieu Sainte-Beuve représentent les planteurs de l’Oise ; Hubert Compère et Maxime Ternynck complètent la liste en représentant le département de l’Aisne. Face à eux, des candidats d’une autre organisation, Avenir Sucre, se présentent également. Lors des dernières élections pour la représentation des planteurs au sein de la CI, la CGB avait remporté 8 des 12 sièges, laissant à Avenir Sucre un poste dans la Somme et trois dans l’Oise.
Avec le recul d’une année de fonctionnement, Guillaume Moizard estime aujourd’hui que la commission interprofessionnelle de Roye a «bien fonctionné». «Tout le monde a joué le jeu», assure-t-il alors que l’on se souvient que le contexte n’était pas des plus faciles. Être soutenu par la CGB est également un «avantage» : «La CGB est une vieille maison, de 100 ans, qui permet aux planteurs et à leurs représentants de bénéficier d’une expertise et d’une reconnaissance.» «Quand il a fallu aller défendre le dossier des NNI au ministère, c’est la CGB qui est allée au front, appuyée par d’autres organisations.» La contrepartie à cette expertise, «c’est la cotisation qu’il faut régler», défend M. Moizard.
Une procédure simple
Que ce soit au sein de l’organisation syndicale, comme des différentes commissions, l’agriculteur attend un sursaut de motivation : «Quand on s’investit dans une structure telle qu’une CI ou un syndicat, c’est une façon de montrer notre attachement à notre métier et de participer à un effort collectif. Cela permet aussi de rencontrer d’autres personnes, d’être informé». Face à un industriel privé, l’animation des commissions interprofessionnelles et de répartition de la valeur prend un sens tout particulier : «Planteur et industriel ont besoin l’un de l’autre. Il faut montrer à l’industriel que nous sommes à ses côtés, vigilants, mais avec lui pour assurer la pérennité de la filière.» En ce qui concerne la désignation des planteurs, «c’est relativement facile, décrit Guillaume Moizart. Puisque tout est fourni». Le résultat du vote sera connu à l’issue d’un dépouillement qui aura lieu le lundi 5 juillet, à Amiens.