RIP pour les animaux : «pas le bon véhicule», selon Denormandie
Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a rappelé lors du Space à Rennes son opposition au projet de référendum d'initiative partagée (RIP) sur les animaux alors qu'une proposition de loi qui en reprend les principales propositions sera débattue à l'Assemblée Nationale le 8 octobre prochain.
Interrogé au Space de Rennes, le 16 septembre, sur le Référendum d'initiative partagée pour les animaux (RIP animaux), le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a répondu qu'il ne s'agissait pas du «bon véhicule» politique : « Je respecte le processus démocratique, mais je pense profondément que ce n'est pas le bon véhicule ».
D'une part, estime le ministre, « on ne sait même pas ce qu'est un élevage intensif ». De plus, ajoute-t-il, « si la production porcine passe en extérieur, on ne dit pas aux Français qui paie la transition. Si nous avons demain uniquement des poules en plein air, a-t-on dit aux Français que dans les champs il y aura plein de poules », évoquant d'éventuelles nuisances sonores.
Pour Julien Denormandie, le débat sur le bien-être animal « ne doit pas être celui d'une société qui voudrait du bien-être animal face à des éleveurs qui n'en voudraient pas. Le débat nécessite un financement des transitions et un aménagement du territoire.»
Visant l’élevage, mais également les spectacles vivants et la chasse, le RIP animaux revendique 696 215 signatures (16 septembre), dont 140 de parlementaires. Ces propositions ont été reprises fin août dans une proposition de loi du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) qui sera débattue au Parlement le 8 octobre prochain.