Rungis revoit son organisation pour limiter le risque sanitaire
Malgré les fortes pertes sur la restauration, Rungis continue de fonctionner mais a dû s'adapter en un temps record au défi sanitaire du coronavirus, explique à l'AFP son président Stéphane Layani, le 21 mars. «Nous avons augmenté les effectifs de nettoyage en matinée, l'utilisation des canons à mousse et du rinçage haute-pression, et interdit les visites de toute personne extérieure au marché», détaille M. Layani. Ce qui explique qu'aucune caméra n'ait filmé le marché depuis que le coronavirus s'est propagé. A partir du 23 mars, un sas sanitaire à l'entrée de chaque pavillon obligera chaque entrant à se laver les mains. Des contraventions pouvant aller jusqu'à 450 € tomberont sur les récalcitrants. Autre changement, qui suspend au moins temporairement une vieille tradition du marché de gros: l'aire de vente devant les magasins va être fermée, empêchant toute conclusion de contrat glissée «dans l'oreille» du client. «Les commandes se feront à l'entrée, les livraisons à quai, nous avons créé des césures pour éviter les contacts et la transmission du virus», souligne le président de Rungis.