Sébastien Windsor, nouveau président de l’APCA
Sébastien Windsor a été élu à l’unanimité président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture. Il succède à Claude Cochonneau, décédé accidentellement le 22 décembre dernier sur son exploitation.
Âgé de cinquante ans, Sébastien Windsor a un profil atypique. Il est, en effet, diplômé de l’École des Mines de Nancy et agriculteur. Son exploitation de polyculture et aussi spécialisée dans l’engraissement des porcs est située à Vieux Manoir, à 20 km de Rouen, en Seine-Maritime. Après avoir exercé différentes fonctions à la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime, il en devient président en 2013, avant d’intégrer le bureau de l’APCA en 2016. En mars 2019, il est élu président de la Chambre régionale de Normandie puis vice-président de l’APCA.
«Accompagner toutes les agricultures»
Parallèlement à ses fonctions consulaires, Sébastien Windsor est vice-président de la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop) depuis 2016 et, à ce titre, il a intégré le Conseil d’administration du groupe Avril en 2017. En 2016, il est devenu président de Terres Inovia, l’Institut technique des oléoprotéagineux, ce qui l’a amené à la présidence de l’Acta-Instituts techniques agricoles en novembre 2017. En prenant ses fonctions, le nouveau président a déclaré qu’il mettra toute son énergie et sa passion «pour accompagner les agriculteurs et toutes les agricultures». Et que la présence des chambres d’agriculture dans les départements au plus près des agriculteurs «est essentielle et source d’efficacité».
Ses priorités sur lesquelles il a insisté, en prenant ses fonctions, visent à accompagner l’agriculture dans ses transitions économiques, sociétales et environnementales en mobilisant plus la recherche et l’innovation, la création de valeur dans les territoires (circuits courts, bioéconomie, bio…) ainsi que la restauration du dialogue entre la société et l’agriculture.
La nouvelle composition du bureau de l’APCA
Le bureau de l’APCA est désormais composé de Christophe Hillairet, secrétaire général et président de la CA d’Île-de-France, de Christine Valentin, 1ère vice-présidente, présidente de la CA de Lozère, de François Beaupère, 2e vice-président, président de la CA des Pays-de-Loire, d’André Bernard et de Luc Servant, vice-présidents, respectivement président de la CA de Provence-Alpes-Côte d’Azur et président de la CA de Charente-Maritime, des secrétaires généraux adjoints, Gilbert Guignard, président de la CA d’Auvergne-Rhône-Alpes, Philippe Noyau, président de la CA du Centre-Val de Loire, Daniel Prieur, président de la CA du Doubs Territoire de Belfort, André Sergent, président de la CA de Bretagne, ainsi que des membres du bureau suivants : Maxime Charpentier, président de la CA du Grand-Est, Olivier Dauger, président de la CA des Hauts-de-France et Pascal Ferey, président de la CA de la Manche.
L’APCA veut faire évoluer le statut des salariés des chambres d’agriculture
Lors d’une conférence de presse le 29 janvier, le secrétaire général de l’APCA, Christophe Hilairet, a indiqué vouloir modifier le statut des salariés des chambres, qui «date de 1952» et «n’intègre pas de notion d’objectifs». D’après la direction de l’APCA, ce statut ne comprendrait pas non plus d’intéressement ni de participation et ne permettrait pas d’augmentation différenciée par salarié. Tous échelons confondus, le réseau des chambres d’agriculture emploie environ 8 000 personnes dans 103 établissements.
La modification du statut des salariés de chambres s’inscrit dans une modernisation plus large de l’institution. «Là où on accompagne vraiment les agriculteurs, c’est à l’échelon départemental et infra-départemental, a précisé Sébastien Windsor, le nouveau président de l’APCA, mais on a besoin de l’échelon régional pour mutualiser.» Récemment, l’ensemble des services informatiques des chambres ont été regroupés dans une entité nationale. Par ailleurs, la rédaction du plan stratégique des chambres à horizon 2025 est finalisée et il va être prochainement décliné dans les territoires. Ses trois axes restent inchangés : accompagnement des agriculteurs dans les transitions, création de valeur et dialogue avec la société.