Soutien à la Ferme Verschuere : mobilisation le 6 mai à St-Aubin-en-Bray
Après sa condamnation à verser des dommages et intérêts à plusieurs riverains de son bâtiment d'élevage par la Cour d'appel d'Amiens, Vincent Verschuere a décidé de se pourvoir en cassation. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert et le président des JA, Samuel Vandaele sont attendus chez lui le 6 mai pour un rassemblement de soutien.
Après sa condamnation à verser des dommages et intérêts à plusieurs riverains de son bâtiment d'élevage par la Cour d'appel d'Amiens, Vincent Verschuere a décidé de se pourvoir en cassation. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert et le président des JA, Samuel Vandaele sont attendus chez lui le 6 mai pour un rassemblement de soutien.
Le vendredi 6 mai marquera une nouvelle étape dans le dossier qui oppose la Ferme Verschuere et son gérant, Vincent, à ses voisins récalcitrants avec un appel renouvelé de la profession agricole à se mobiliser sur place, en guise de soutien. Le 8 mars dernier, la Cour d’appel d’Amiens a en effet été rendu sa décision et condamné l’agriculteur à payer 120 000 euros de dommages et intérêts aux riverains, malgré un dossier en règle. Pour le président de la FDSEA de l’Oise, Régis Desrumaux, la pilule est amère : « Quand on analyse cette décision, on peut s’interroger sur la volonté de voir encore des agriculteurs dans les villages », s’indigne le responsable syndical.
Depuis cette décision, Vincent Verschuere et sa mère ont décidé de porter leur affaire devant la Cour cassation. « Vous êtes chaque jour un peu plus nombreux à nous suivre dans notre combat et le combat continue. Nous ne lâcherons rien. Il n'est pas normal d'en être là aujourd'hui d'être condamné pour simplement vouloir travailler et répondre aux normes que l'on nous impose », pouvait-on lire il y a quelques jours sur la page Facebook ouverte en soutien à la Ferme Verschuere.
Pour Régis Desrumaux, « c’est notre profession qui est en danger ». Et il s’en explique : « Plus aucune dérogation n’est accordée par la préfecture pour la construction de bâtiments. Toutefois, la réciprocité n’est pas appliquée pour les maisons d’habitation ». Chez les agriculteurs de l’Oise, mais aussi d’autres départements, on craint que la décision fasse jurisprudence, autant qu’un effet « boule de neige ». Autrement dit, en cas de victoire devant les tribunaux des riverains de la Ferme Verschuere, cela pourrait donner des idées à d’autres… « Une loi existe, celle du patrimoine sensoriel », rappelle Régis Desrumaux qui insiste pour que « soient reconnus notre activité, les bruits, les odeurs… qui la caractérisent (…) Nous avons déjà demandé que le référentiel indispensable pour qu’elle puisse s’appliquer soit réalisé. Mais rien n’est fait. Il faut que nos politiques prennent conscience de l’importance de protéger ceux qui les nourrissent ».
Le 6 mai, pour une mobilisation qui s’annonce une fois encore de grande ampleur, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, comme le président de JA national, Samuel Vandaele, sont attendus. D’autres élus de la région Hauts-de-France devraient également prendre part au rassemblement qui doit débuter à 10h, place de la mairie, à Saint-Aubin-en-Bray.