Succès total pour le colloque et l'exposition Parmentier
Le public était au rendez-vous.
Les organisateurs du colloque Parmentier(*) ont de quoi être satisfaits. Il a fait salle comble, quelque trois cents participants, lors des deux journées des 19 et 20 septembre à Amiens. "Trois académiciens parisiens et les plus grands noms des professionnels responsables agronomiques de la culture de la pomme de terre ont rendu par leurs «communications» ces journées brillantes et passionnantes", souligne Pierre Jubault, directeur annuel de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Amiens.
L'exposition a vu défiler plus de mille visiteurs en sept jours, en particuliers les scolaires. Des classes ont en effet profité de l'occasion pour emmener les jeunes s'informer sur la culture de la pomme de terre et l'économie de cette production phare de la région. Les élèves des lycées professionnels hôteliers et du tourisme d’Amiens ainsi que ceux du lycée agricole du Paraclet ont également été très présents à l'exposition et aux séances du colloque, sans oublier ceux de l’IUT de Génie biologique de l’UPJV et des classes de Terminale accompagnés par leurs professeurs de SVT.
Quant au Buffet Parmentier, il a été fort apprécié par plus de 150 invités qui pendant ces deux jours ont pu déguster entre autres du pain à la Parmentier contenant de la pulpe de pomme de terre savamment dosée par le boulanger de Corbie, Alain Langlet.
Parmentier a été proposé comme un modèle pour la jeunesse tant il a mis la science au service du bien public et tant il a réussi à faire des découvertes importantes en chimie alimentaire, en hygiène et en nutrition, le tout avec fort peu de moyen. Sa contribution au progrès de la boulangerie en ouvrant une école de boulangerie à Amiens en 1786 a été soulignée.
Deux questions de fond ont été posées en marge de ce colloque, indique Pierre Jubault. Pourquoi notre civilisation d’abondance et de surplus n’a-telle pas encore instauré une couverture alimentaire universelle comme elle a su le faire en matière médicale ? Et pourquoi entre la mort de Parmentier en 1813 et 2013, la population du globe, passée d'un milliard d’habitants à 7 milliards, a-t-elle connu en si peu de temps ce développement exponentiel, phénomène qui ne s'était jamais produit auparavant. On attend les réponses.
(*) L’Académie des Sciences, Lettres et Arts d’Amiens, le groupe régional des Ingénieurs Agronomes et le Crédit Agricole Brie Picardie.