Témoignage : coupure de tronçons GPS et bas volume, le duo gagnant
Jacques Moutailler a été l’un des précurseurs du bas volume dans l’Oise il y a une quinzaine d’années. Avec les bons réglages de la coupure de tronçons par GPS sur son pulvé, il gère au plus près ses interventions phytosanitaires.
Installé sur seulement 25 hectares au départ, Jacques Moutailler cultive aujourd’hui 600 hectares, entre ses structures agricoles et celles travaillées en prestation ou à façon pour d’autres exploitants. Depuis plus de quinze ans, avec des collègues, il s’est lancé dans le bas volume et traite aujourd’hui à 65 l/ha.
«Notre objectif initial était de descendre à 40 €/ha en fongicide contre 90 € en conventionnel.»
Mais cela demande de se former et de viser des conditions de pulvérisation optimales : rosée, traiter entre 5h et 9h du matin,
65 % d’hygrométrie et utiliser des mouillants, du sulfate de magnésie pour permettre une meilleure assimilation des produits par la plante et, donc, une meilleure efficacité des produits à dose réduite.
Pour cela, Jacques Moutailler a toujours utilisé un traîné Evrard, de la série Meteor. Après le 4 et le 5, c’est un Meteor 6 acquis, en début de campagne, qui est à l’abri sous son hangar. «Les modèles précédents étaient à coupure manuelle et j’en étais satisfait. En revanche, il fallait faire vite pour appuyer sur les sept boutons correspondant aux sept tronçons de 4 m.» Maintenant, avec la coupure par GPS, tout est plus rapide. «En plus, la coupure se réalise par fermeture pneumatique, donc immédiatement. Je gagne en économie d’intrants, à condition de bien programmer la coupure, avec une faible distance de battement, pour limiter les croisements.»
Qualité des jets
Autres avantages de ce pulvérisateur acheté aux établissements Dachy (02), selon Jacques Moutailler : la possibilité de travail de nuit grâce à un éclairage Led performant, le lavage du pulvérisateur, cuve et rampe, déclenché depuis la cabine, sans avoir à descendre. Avec 3 000 ha traités par an, pourquoi ne pas avoir opté pour un automoteur ? Jacques Moutailler est équipé de tracteurs Fendt avec boîte Vario, «bien adaptés» à un pulvérisateur traîné. «Et puis, le prix d’un automoteur est presque celui d’un tracteur plus celui d’un pulvérisateur traîné. Autant garder un tracteur supplémentaire avec lequel on peut travailler et, en cas de panne du tracteur, il est facile d’atteler le pulvérisateur sur un autre», argumente l’agriculteur. Sans compter que, pour la santé du conducteur, il est sans doute préférable d’avoir la rampe arrière que frontale.
Finalement, Jacques Moutailler est satisfait de son choix : «Avec la coupure de tronçons par GPS, généralisée sur presque tous les modèles désormais, en effectuant les réglages les plus fins possible et en traitant en bas volume, je tire le meilleur parti de mon équipement et réduis mes intrants. La qualité du jet est primordiale pour avoir la bonne taille de gouttes et la meilleure efficacité des produits. Et donc réduire les doses, que ce soit en produits phytosanitaires ou en engrais liquide.»