Agroalimentaire
Tereos cède ses activités roumaines à des investisseurs privés
Accusant des pertes depuis de nombreuses années, l'activité roumaine de la coopérative Tereos en Transylvanie est en train de changer de main, sans conséquences sur la production de betteraves en Roumanie.
Accusant des pertes depuis de nombreuses années, l'activité roumaine de la coopérative Tereos en Transylvanie est en train de changer de main, sans conséquences sur la production de betteraves en Roumanie.
Le groupe coopératif Tereos a annoncé le 1er février avoir trouvé un repreneur pour son activité sucrière en Roumanie. Qualifiés d’« investisseurs indépendants », Mihaela Neagu et Mihail-Daniel Matache, sont spécialisés dans le domaine de l’agroalimentaire. Ce projet de reprise, qui doit être finalisé dans les prochains jours, doit éviter une fermeture du site sucrier de Ludus détenu par Tereos depuis 2012. Qui dit reprise dit ainsi poursuite de l’activité implantée dans la région de Mures, en Transylvanie. Après plusieurs années de pertes et suivant la volonté de Tereos de « rester fidèle à notre plan stratégique 2021 » dixit son président Gérard Clay, cette décision n’a rien de surprenant.
La reprise de l’usine de Ludus avait été un temps envisagée par l’État roumain, avant que des investisseurs privés se soient portés acquéreurs. Ces derniers ont déclaré au cours des derniers jours vouloir « relancer la production de sucre dans le pays cette année ». Des discussions entre les futurs nouveaux propriétaires de la sucrerie de Ludus doivent s’engager prochainement afin d’envisager une contractualisation de production pour la campagne 2023 avec quelques 300 producteurs. Les 150 employés de l’usine devraient quant à eux garder leur emploi.
En 2012, lorsque Tereos avait fait le pari de s’implanter en Roumanie via la reprise de la sucrerie de Ludus, celle-ci produisait aux alentours de 34 000 tonnes de sucre de betterave par an. L’approvisionnement de l’usine s’effectuait auprès de 500 planteurs, cultivant environ 5 000 hectares de betteraves. La volonté du groupe coopératif et de sa direction d’alors était de disposer d’une « base » dans cette partie d’Europe orientale afin « d’accompagner ses clients industriels sur un marché où la consommation de sucre est appelée à croître sensiblement au cours des prochaines années. »