Tereos précise son prix de campagne 2020/2021
Le groupe coopératif Tereos garantit un prix minimum de 24,50 euros par tonne de betteraves pour la campagne 2020-2021 auquel pourraient s'ajouter des primes et indemnités de campagne.
Entre sécheresse et jaunisse virale, la campagne sucrière en France se déroule cette année dans un contexte « défavorable ». Ce constat, c'est celui que dresse la coopérative Tereos alors que chacune de ses 9 usines sont entrées en production. Compte tenu de ces conditions, et malgré des démarrages d'usines retardés pour favoriser la croissance, les volumes de betteraves à transformer devraient accuser une baisse de 9% pour le groupe.
En parallèle à la question du rendement, c'est aussi celle du prix qui ne manque pas d'interroger un certain nombre de producteurs adhérents. Pour Tereos, qui rappelle l'application des règles de la coopérative, la rémunération minimum des betteraves contractualisées pour la campagne 2020/21 est de 24,50 euros par tonne. Ce prix s'entend pour des betteraves livrées « à 16, prix d’acompte, primes d’engagement, dividendes et intérêt aux parts compris ». « A cette rémunération s’ajouteront les primes et indemnités de campagne, qui à titre indicatif ont représenté en moyenne 1,2 euros par tonne et par campagne depuis 2017 », poursuit la coopérative.
Les mêmes surfaces en 2021 ?
Qu'en sera-t-il ensuite des semis pour la campagne 2021-2022 ? Alors que certains planteurs évoquaient il y a encore quelques jours un abandon de la culture de betteraves en l'absence de solution pour les protéger du puceron et de la jaunisse, le vote des députés le 6 octobre permettant un retour temporaire et de manière encadrée des néonicotinoïdes a levé certains doutes.
Tereos dit ainsi « accueillir avec satisfaction le vote favorable de l’Assemblée Nationale du projet de loi porté le ministre de l’Agriculture de l’Alimentation », rappelant qu'il s'agit de « la seule solution aujourd’hui viable pour les agriculteurs afin de contrôler le virus de la jaunisse de la betterave, et ainsi permettre la pérennité de cette activité en France ».
Dans le même temps, elle appelle ses coopérateurs à « maintenir leurs surfaces betteravières au même niveau que celles de la campagne en cours ». Ses raisons d'y croire ? « Des conditions favorables de marché en Europe, portées par un déficit attendu du marché européen et un redressement des cours mondiaux », expliquait le 9 octobre l'entreprise.