Géopolitique
Ukraine : inquiétudes sur de possibles rétorsions agricoles
L’Ukraine représente 12% des exportations mondiales de blé, d'où des conséquences déjà visibles sur les marchés depuis le début du conflit avec la Russie.
L’Ukraine représente 12% des exportations mondiales de blé, d'où des conséquences déjà visibles sur les marchés depuis le début du conflit avec la Russie.
Invitée de BFM Business le 22 février, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert a indiqué que les sanctions prévues par l’Europe vis-à-vis de la Russie constituait « un sujet de forte inquiétude ».
Pour elle, ces mesures « créent un risque énorme de rétorsion contre les produits européens, au premier rang desquels encore les produits agricoles », a-t-elle affirmé rappelant le précédent de 2014. En effet, après l’annexion de la Crimée par Moscou, l’Europe avait pris une série de sanctions financières et Vladimir Poutine avait riposté en imposant un embargo sur les produits agricoles, notamment laitiers.
« Nous n'avons jamais retrouvé les volumes que nous avons perdu à ce moment-là (…) et M. Poutine en a profité pour reconquérir sa souveraineté alimentaire », a précisé la présidente de la FNSEA. Elle s’est aussi déclarée inquiète des conséquences du conflit sur le marché des céréales, car l’Ukraine représente « 12 % des exportations mondiales de blé ».
La Russie, avec environ 37 millions de tonnes de blé reste le 1er exportateur mondial. Christiane Lambert a jugé cette « déstabilisation de la géopolitique du blé (...) très préoccupante ».