Fruits et légumes
Un accord en vue avec le Maroc mi-mars sur la saisonnalité des tomates

Un accord entre les filières française et marocaine portant sur la saisonnalité de production des tomates devrait être signé aux alentours du 15 mars, a indiqué Légumes de France (FNSEA) confirmant les informations de France télévision. L’objectif de l’accord, dont les contours restent à définir, est d’éviter, à partir de 2026, que la production marocaine de tomates cerises ne vienne concurrencer la française quand elle est en pleine production. La première étape serait l’activation d’un comité mixte franco-marocain sur la tomate, fondé sur la structure créée en 2018 entre les associations marocaines, FranceAgriMer et Interfel. Des discussions entre les deux parties, sous l’égide du ministère de l’Agriculture, se sont déroulées le 24 février dans l’après-midi sur le Salon de l’agriculture.
Quelques heures plus tard, Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et de développement rural (Comader), évoquait cette possibilité sur France 2. « Se focaliser sur un produit, comme la tomate, n’a pas de sens. On ne peut pas réduire les échanges à un produit », a-t-il déclaré le 25 février à l’AFP. « Nous exportons notre tomate vers la France, mais nous importons beaucoup d’autres choses. Nous importons du bœuf du Brésil parce qu’il est moins cher à produire que chez nous, comme nous im- portons du blé français ». Et d’expliquer le « coût de revient climatique » lié à cette production : il est plus facile pour le Maroc de faire de la tomate sous serre que d’irriguer des plaines céréalières, « parce que nous ne chauffons pas les serres, qui sont dans la région d’Agadir et que nous utilisons de l’eau de mer dessalée », a-t-il précisé.
Un an de travail et d’échanges
Depuis un an, Légumes de France et l’AOPn Tomates et concombre de France travaillent sur le sujet avec la filière de production de tomates marocaines. Légumes de France espère que cet accord sera mis en avant lors du salon Siam à Meknès fin avril, la France étant le pays invité d’honneur.
La France est la première destination des exportations marocaines de tomates fraîches, loin devant les autres États Membres (530 000 t importées par la France en 2023), dont une partie des volumes est réexportée vers les autres pays européens.
Récemment, le CGAAER (ministère de l’Agriculture) préconisait une modification du mécanisme du prix d’entrée de l’Union européenne qui régit les importations de tomates marocaines, pour intégrer la montée en gamme de ces flux, notamment vers les tomates cerises, qui a fait l’objet d’un développement fort aussi bien chez les producteurs français que marocains depuis quelques années.