Un chromosome du blé décrypté
Une première mondiale.
Les chercheurs de l’Inra de Clermont-Ferrand ont déchiffré le plus grand des chromosomes du blé, le chromosome 3B. Fruit d’une collaboration internationale, pilotée par l’Inra en collaboration avec le CEA (Génoscope), le Cnrs et l’Université d’Evry, cette découverte ouvre la voie à l’identification de nombreux gènes d’intérêts agronomiques, à l’amélioration variétale du blé et au séquençage complet de son génome. Le gène 3B qui vient d’être déchiffré par exemple serait impliqué dans la résistance à des pathogènes, dans la tolérance à la sécheresse et dans le rendement.
Le projet financé par l’Agence nationale de la recherche et par FranceAgriMer est doté d’une enveloppe de 3 millions d’euros. Il est intégré au programme «Wheat initiative» lancé en 2011 par le G20 pour «booster» les recherches sur l’amélioration génétique du blé qui avaient atteint un certain palier depuis quelques années.
Il reste encore 20 autres chromosomes à séquencer que le Consortium international de séquençage du génome du blé - dans lequel l’Inra occupe une position de leader - s’est fixé de réaliser d’ici trois ans. Les Français ont d’ores et déjà pris en charge le décryptage de deux autres chromosomes.
Fruit d’un travail de sélection continu conduit par l’homme depuis des millénaires, les variétés actuelles de blé tendre possèdent un génome extrêmement complexe, dont la taille représente cinq fois celle du génome humain. Les chercheurs ont par exemple identifié 7700 gènes sur le chromosome 3B.