Un mouton boulonnais de la Somme bien en formes
Le concours de béliers de la race boulonnaise organisé pendant le Salon international de l’agriculture a été remporté par Ludovic Dupays dans la catégorie «béliers de moins de 18 mois».
Cette année encore, l’Association mouton boulonnais a organisé son traditionnel concours de béliers dans le cadre du concours général agricole au Salon de l’agriculture à Paris. Les moutons ont été présentés tondus et présélectionnés le 18 janvier au lycée agricole de Radinghem (62) pour pouvoir participer. Sept éleveurs ont ainsi pu exposer un total de onze béliers et trois antenaises. Jean-Pierre Josselin, éleveur installé dans l’Oise et juge, a apprécié la qualité de la préparation des animaux et la conformation des béliers présentés qui s’améliorent chaque année au point de rendre le classement de plus en plus difficile à réaliser.
Un beau reflet de la race
Installé à Boismont (80), Ludovic Dupays remporte, pour sa première participation, la 1ère place dans la catégorie «béliers de moins de 18 moins» avec un bélier très développé. L’EARL Henneron, installée à Steenwerck (59) s’est, quant à elle, illustré dans le catégorie «béliers de plus de 18 moins» avec un bélier très complet ; ces deux béliers lauréats sont nés dans l’élevage de Patrick Vaniet à Arques (62). Les autres éleveurs n’ont pour autant pas démérité et ont donné une très belle image de la race. Pour l’association mouton boulonnais, «ce concours illustre parfaitement le travail de sélection réalisé par les éleveurs adhérents en lien avec le Centre régional de ressources génétiques et la très bonne entente qui lie les éleveurs et les partenaires de l’association». Un motif de satisfaction supplémentaire.
Un éleveur samarien distingué pour ses prairies
En novembre dernier, lors de la remise des prix du concours départemental des pratiques agroécologiques dans la catégorie prairies et parcours, le jury avait relevé chez Emmanuel Trouart des prairies «à la fois productive et diversifiée, d’une grande richesse écologique avec des haies, des mares et huit espèces patrimoniales» ; ce qui lui a valu de remporter le prix d’excellence agroécologique. Au delà de la richesse naturelle du milieu, ce sont également les pratiques de l’exploitant qui avaient été remarquées ; le jury ayant été particulièrement intéressé par «une bonne adaptation des pratiques aux conditions de la parcelle, et une gestion adaptée des dynamiques de végétation». L’éleveur installé à Arry a franchi une étape supplémentaire le 28 février dernier, pendant la finale nationale du concours général des pratiques agroéocologiques puisqu’il a remporté le premier prix national de ce concours. Pour Matthieu Franquin, chargé de projet agri-environnement au Syndicat mixte de la baie de Somme, «cette belle récompense met en valeur le travail effectué par Emmanuel Trouart dans sa prairie humide de 5 ha située à Rue (Petit Lannoy) où il concilie production fourragère de qualité pour ses génisses laitières et préservation de la biodiversité et des paysages». Le syndicat mixte est d’autant plus fier que ce n’est pas la première fois qu’un éleveur installé sur son territoire : «Après les prix nationaux d’Olivier Ménétrier en 2016 et d’Alexandre Loye en 2018, cette troisième récompense nationale en cinq ans met en lumière les bonnes pratiques des éleveurs de la Baie de Somme pour la valorisation des prairies humides et la préservation de notre environnement et cadre de vie», s’est réjoui l’organisation.