Un nouveau souffle pour les candidats à l’installation
Lancement d'un fonds d’investissement pour accompagner les meilleurs projets agricoles.
Ala base, c’est la Fédération nationale des éleveurs ovins (FNO) qui a lancé l’idée du fonds d’investissement. Son président, Serge Préveraud, voulait «donner à l’élevage ovin les moyens pour affronter les marchés». La solution a été trouvée par l’ouverture de l’agriculture aux capitaux extérieurs pour l’élevage ovin dans un premier temps puis sera étendue aux autres productions. Dénommé Labeliance agri, ce fonds a pour objectif d’aider l’installation des jeunes agriculteurs et la transmission des exploitations ; la modernisation et l’extension des projets agricoles ainsi que la diversification dans les énergies renouvelables.L’objectif est de collecter 20 millions d’euros d’ici le 12 juillet 2013. Ensuite, une levée de fonds sera organisée tous les ans à hauteur de 50 millions d’euros.
- A qui profite le fonds ?
Priorité donnée aux candidats à l’installation. Souvent, ils n’ont pas assez de capitaux propres pour obtenir un prêt des banques. En passant par le fonds de financement, ils obtiendraient ainsi des capitaux (avec 2 % de taux d’intérêt) qui leur permettraient d’emprunter et bénéficieraient d’un accompagnement technique et financier. Ils devront ensuite rembourser le fonds sur une période de 8 à 10 ans. Labeliance agri est aussi destiné aux exploitants souhaitant financer de nouveaux projets.
- Comment investir ?
L’investissement de base est de 30 000 euros. L’investisseur bénéficie d’un fort abattement fiscal (abattement net réel estimé à 63,75 %) notamment pour les droits de donation, de succession et pour l’ISF. L’investissement est non plafonné en âge et en montant et se déroule sur une période de 8 à 10 ans. Le fonds est géré par Labeliance Invest.
- Comment en bénéficier ?
Une interface entre les agriculteurs et les investisseurs a été créée : c’est le groupement d’utilisation de financements agricoles (Gufa). Le Gufa présélectionne les projets par la compétences des candidats (formation, expérience, vision stratégique, etc.), la qualité du projet et l’objectif d’amélioration des performances dans le cadre d’une reprise ou d’un développement d’activité. Une fois le projet sélectionné, le Gufa - qui a pour vocation d’être géré par des agriculteurs - donnera des appuis financiers et techniques sur le dossier installation. A ce jour, une trentaine de projets en production ovine ont été recensés.
Les fonds d'investissements ont la côte
Deux autres fonds d’investissement sont également en cours de création.
- Le fonds céréaliers/éleveurs qui a pour vocation d’aider les agriculteurs à faire face à l’envolée des coûts des matières premières et à moderniser leurs installations. Ce fonds devrait être doté de 100 millions d’euros grâce à une cotisation volontaire obligatoire (CVO).
- Le fonds d’investissement agro invest. Atteignant aujourd’hui 100 millions d’euros, il a pour objectif de «doubler voir tripler» de taille. Pour la partie agroalimentaire, un appui de la banque publique d’investissement a été sollicité.