Pommes de terre
Un plan européen de lutte contre le mildiou réclamé
L’hiver et le printemps pluvieux ont favorisé le mildiou qui s’attaque aux cultures. Huit organisations demandent un plan d’action efficace.
L’hiver et le printemps pluvieux ont favorisé le mildiou qui s’attaque aux cultures. Huit organisations demandent un plan d’action efficace.
Les conditions climatiques de ce printemps sont extrêmement favorables au développement du mildiou. Cette maladie se développe à grande vitesse dans plusieurs régions européennes alors même que les plantations ne sont pas terminées. La situation est aggravée par l’apparition de résistances aux traitements. Le mildiou (lire encadré) est favorisé par la succession de périodes de forte hygrométrie (supérieure à 90 %) et clémentes ou assez chaudes (comprises entre 10°C et 25°C). A l’heure actuelle, cette résistance a déjà été détectée dans quatre des onze principaux modes d’action des fongicides. C’est pour cela que huit organisations professionnelles européennes** demandent « un plan d’action européen mildiou ». Ce plan a plusieurs objectifs. A court terme, ces huit organisations demandent la création d’une plateforme de dialogue entre les parties prenantes pour discuter des stratégies de lutte contre le mildiou. Les signataires souhaitent également renforcer la communication sur la lutte intégrée contre les ravageurs et renforcer le recours aux systèmes d'aide à la décision. Il s’agit aussi de promouvoir les meilleures pratiques de gestion agricole avec des mesures préventives telles que la rotation des cultures.
Les NGT comme recours ?
Les organisations proposent également de généraliser le recours à des variétés résistantes au mildiou. A moyen terme, le plan prévoit de développer une approche coordonnée du secteur de la protection des cultures et des sélectionneurs. « Le moyen le plus efficace de contrôler la propagation du mildiou est l’utilisation combinée de produits phytopharmaceutiques efficaces et de variétés de pommes de terre résistantes combinant différents gènes de résistance » écrivent les signataires. Enfin, le plan préconise la recherche de nouvelles variétés de pommes de terre plus résistantes au mildiou. Le recours aux nouvelles techniques génomiques (NGT) qui « constituent un outil de soutien au développement de variétés résistantes supplémentaires » est mis en avant. « Les NGT doivent donc être approuvées le plus rapidement possible » écrivent les organisations. Le mildiou de la pomme de terre est la maladie la plus destructrice de la pomme de terre. Les dommages économiques annuels dans l’UE sont estimés à environ 900 millions d’euros. « Le mildiou menace la production européenne de pommes de terre, la chaîne d’approvisionnement et la balance commerciale positive de l’Union européenne », alertent les huit organisations signataires.