Un plan pour faciliter l'embauche de saisonniers
Dans un communiqué paru le 24 mars, les ministères de l'Economie, du Travail et de l'Agriculture, présentent un «plan de soutien spécifique» pour faciliter l'embauche de saisonniers dans le «secteur agricole et agroalimentaire», dans un contexte de manque de main-d'œuvre saisonnière étrangère. Principale mesure : le gouvernement annonce que, dans le cadre de l'application de la loi d'urgence du 23 mars, il sera permis à un salarié de cumuler une indemnité de chômage partiel avec un salaire provenant de la filière agroalimentaire. Seule condition : obtenir un accord des deux entreprises sur un délai de prévenance de sept jours avant la fin du contrat et la reprise de son travail initial. Deuxième mesure : le ministère du Travail va mettre en place, «avec Pôle emploi», une «plateforme dédiée aux secteurs qui ont, dans cette période des besoins particuliers de recrutement» (offres disponibles sans créer de compte, présélection des candidats possible par Pôle emploi). Enfin, concernant les mesures de protection sanitaire, un guide pratique spécifique à la filière va être «largement diffusé avant la fin de la semaine» par le ministère du Travail pour donner aux «entreprises et aux exploitations» des «solutions très concrètes et opérationnelles».
Didier Guillaume appelle les Français sans activité s'engager dans l'agriculture
Invité sur RMC et BFMTV le 24 mars au matin à l’émission de Jean-Jacques Bourdin, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a appelé «toutes celles et ceux qui n’ont pas d’activité de rejoindre la grande armée de l’agriculture française». «Je veux lancer un grand appel à l’armée de l’ombre, aux femmes et aux hommes qui ne travaillent pas». Il a lancé cet appel à ceux qui sont confinés dans leur appartement ou dans leur maison, en raison de l’épidémie, et qui peuvent être actuellement «serveur dans un restaurant, hôtesse d’accueil dans un hôtel, coiffeur du quartier», a-t-il énuméré. «Il y a la possibilité d'avoir 200 000 emplois directs dans l'agriculture. Rejoignez celles et ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine, durable», a encore martelé le ministre de l'Agriculture. Il a déclaré que les salariés «seront payés par les agriculteurs» et que «le problème en agriculture n’est pas de payer la main-d’œuvre mais d’en trouver». Il a conclu ce chapitre en soulignant que «les agriculteurs n’ont pas besoin d’être protégés mais d’être soutenus».