Un président, une ministre et un député désignés « boulets du climat »
Greenpeace a dévoilé ce matin, mardi 26 janvier, devant l'Assemblée Nationale les trois lauréats de son concours Les Boulets du climat qui « récompensent » des personnalités publiques « pour leur inaction en faveur de l'environnement », décrit l'ONG.
Greenpeace a dévoilé ce matin, mardi 26 janvier, devant l'Assemblée Nationale les trois lauréats de son concours Les Boulets du climat qui « récompensent » des personnalités publiques « pour leur inaction en faveur de l'environnement », décrit l'ONG.
Mardi 26 janvier, c’est devant l’Assemblée nationale avec tapis rouge, scène, banderoles et quelques militants chargés de représenter un public pas si nombreux que celui revendiqué que l’association Greenpeace organisait la remise des Boulets du climat à des personnalités politiques – députés ou ministres – pour « leur inaction en faveur du climat ».
Les « Boulets du climat » de Greenpeace sont à la politique ce que sont les « Gérard du cinéma » ; à savoir un prix satirique décerné aux « pires » personnalités politiques pour leur prestation pendant l’année. Toujours selon l’ONG, il s’agit d’« éclairer les citoyens sur les décisions anti-climat prises par les responsables politiques au pouvoir, et récompenser ensemble le pire de l’inaction climatique ».
Ces élus ou personnalités prises pour cible par Greenpeace, qui sont-ils ? Dans la catégorie des députés, le prix revient à Mohamed Laqhila, accusé par l’ONG d’être le « plus fidèle ami de Total », notamment par la « défense du pétrolier et son utilisation d’huile de palme dans les carburants ».
Encore et toujours les néonicotinoïdes
Dans la catégorie des ministres, le prix revient à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et qualifiée de « tueuse d’abeilles » pour avoir défendu la ré-autorisation des néonicotinoïdes pour la culture de la betterave. Pour Greenpeace, Mme Pompili s’est « démarquée » des autres nominés et « remporte le prix haut la main ». Le « crime » qui lui vaut d’être qualifiée d’« as du renoncement » est « d’avoir signé en 2020 le retour des néonicotinoïdes qu’elle a fait interdire en 2016 ».
Un « prix spécial » du jury enfin a été décerné au Président de la République, Emmanuel Macron, « pour l’ensemble de son œuvre », son « mépris pour la cause écologique » et « ses promesses non tenues ». L’ONG lui reproche notamment d’être « directement responsable des décisions anti-climat de son gouvernement et des députés LREM ».
Sur son site web, Greenpeace indique que 30 000 votes ont été enregistrés en l’espace de deux mois. Avant d’appeler ses militants à « faire tourner » la vidéo désignant les lauréats « afin de leur donner la reconnaissance qu’ils méritent ».