Une aide pour les apiculteurs en difficulté
Les professionnels régionaux de l’apiculture sont désormais éligibles au dispositif d’aide à la restructuration des frais bancaires émis par le Conseil régional des Hauts-de-France.
La région compte 2 134 détenteurs de ruches (à partir d’une ruche) dont 2 047 apiculteurs «de loisirs» pour 15 557 colonies et 87 apiculteurs professionnels et pluriactifs pour 15 574 colonies. Notre territoire n’est pas un très gros producteur de miel (465 tonnes), mais il a de quoi se défendre en termes de qualité, notamment avec les miels de printemps (d’acacia ou de tilleul).
Néanmoins, plusieurs facteurs ont impacté le quotidien des professionnels ces dernières années.
Diverses problématiques
Les abeilles régionales peuvent être menacées : surmortalité, bouleversement climatique (canicule, gelées tardives), mais aussi une trentaine de pathogènes, prédateurs et parasites qui s’attaquent aux ruches.
Certains d’entre eux, sans doute les plus dangereux, proviennent d’autres pays, comme le frelon asiatique. Arrivés en Europe sans leur cortège de prédateurs, ils sont invasifs et difficilement contrôlables.
De plus, les vols de ruches deviennent récurrents et sont en augmentation dans les cinq départements des Hauts-de-France. Avec ces problématiques, l’impact économique peut être désastreux pour les exploitations si l’on cumule la valeur de la ruche, celle de l’essaim et le manque à gagner en termes de production. Et cela qu’il s’agisse de professionnels spécialisés dans la production de miel, de gelée royale ou de pollen, ou produisant des essaims ou des reines.
Les modalités du dispositif
Considérant l’ensemble de ces critères, le Conseil régional a décidé, le 28 juin, de rendre les apiculteurs professionnels (disposant de plus de 50 ruches) en difficulté éligibles au dispositif d’aide à la restructuration bancaire émis par la Région.
Ce fonds d’aide, doté de 2 millions d’euros, était jusqu’alors accessible aux agriculteurs ayant réalisés un audit conseil (2016-2017), aux arboriculteurs, producteurs de fruits rouges et exploitants victimes de la grêle (2017). Il donne droit à la prise en charge de 50 % des frais liés au réaménagement des encours financiers (frais liés à la garantie, relais court terme de trésorerie, modulations d’échéances…).
Les dossiers de demande peuvent être déposés dès à présent. Ils seront ensuite présentés à un comité d’engagement constitué du Conseil régional, de la chambre d’agriculture et des établissements bancaires. Le paiement de l’aide au bénéficiaire sera effectué en un seul versement.